Bonjour, je me présente, Lim Jae Jin mais mes amis m'appellent Jae, bien que je n'aime pas les surnoms, j'ai 17 ans et je suis actuellement étudiant en art-plastique/dessin. Vous voulez en savoir davantage ? Et bien ... C'est un peu indiscret mais sachez que je suis célibataire et que je m'intéresse aux femmes, comme aux hommes … Du moins je suppose ….

► ta famille : Sa mère dirait de Jae Jin … « C’est un enfant adorable. Il est tellement poli, serviable et aimable. Je le vois comme un fils idéal, vraiment. Je sais que toute les mères –ou presque- disent ça de leurs enfants, mais je vois réellement mon petit Jae Jin comme cela. Il est toujours prêt à m’aider pour faire les tâches ménagères, ranger la maison, il est serviable et obéissant. Il n’est pas très bon élève à l’école, il rame même un peu, mais la seule chose qui l’intéresse c’est le dessin. Je ne peux pas lui en vouloir d’être autant animé par sa passion. Les autres cours ne l’intéresse pas le moins du monde, il veut juste dessiner. Maintenant qu’il suit des études de dessin, j’imagine qu’il est dans son élément et que rien ne peut lui faire plus plaisir. Quand Jae Jin était jeune, il me disait que ses dessins étaient comme un portail pour accéder à un autre monde, à son imaginaire. Des histoires de gosses avec un peu trop d’imagination, mais je pense qu’aujourd’hui il voit toujours les choses de cette manière, le dessin c’est son monde à lui, son univers. Jae Jin est assez hyperactif, il ne tient pas en place, il veut toujours s’amuser, rigoler, sortir avec des amis, le dessin est la seule chose qui le calme vraiment. Il fait passer toute ses émotions à travers ce qu’il dessine. C’est son échappatoire, sa manière de s’exprimer à défaut de ne pas savoir très bien manier les mots. Jae Jin est un peu trop franc et bien souvent blessant, il dit toujours la première chose qui lui passe par la tête sans peser le poids de ses mots, ni l’impact qu’ils auront, il manque de tact … »

Sa grande-sœur de deux ans son ainée « Franchement … Ma mère m’énerve à voir en Jae Jin le fils parfait, adorable, attentionné, poli, responsable, serviable … Mon frère est juste hypocrite et manipulateur avec elle, enfin pas qu'avec elle malheureusement. S’il semble si bien se comporter quand elle est dans les parages, c’est pour s’attirer ses bonnes grâces et ce, depuis que nous sommes tous petits. Il est loin d’être idiot, il comprend très vite les choses et sait les tourner à son avantage. Ma mère croit son petit Jae Jin poli, alors qu’il dit des grossièretés à longueur de journée et que ce n’est vraiment pas la politesse qui l’étouffe. Elle le croit serviable, alors que Jae Jin est juste doué pour jouer le jeu, quand il veut obtenir quelque chose, loin d’être méchant et fondamentalement mauvais, il sait manipuler son monde, pour parvenir à ses fins. Elle le dit aimable … C'est faux, surtout au réveil, il est très désagréable ce gros ronchon. Serviable, il ne l’est pas du tout, juste avec elle pour faire son hypocrite et obéissant tu parles … Plus têtue que lui c’est impossible à trouver, il ne respect aucun consigne, une vraie tête à claque ! Le reste c’est vrai … Jea Jin voue une passion sans faille au dessin … Je vais vous donnez ma propre vision de mon petit frère cet hypocrite qu’il est avec notre pauvre mère. C’est un casse pied capricieux, je vous assure que quand il veut obtenir quelque chose, il se met en quatre pour l’avoir, quitte à user d’aegyo, de chantage, de tout et n'importe quoi, pourvus qu'il parvienne à son but … Il passe son temps à râler, Jea Jin est un éternel insatisfait. Un coup il fait trop chaud et le lendemain il râle parce qu’il fait trop froid … En plus il en joue. Plus vous lui dites qu’il est agaçant plus il le fait exprès. Cassez les pieds aux autres c’est son futur métier ça j’en suis sûr. Pas méchant, juste un peu trop impulsif et a tendance à s’impliquer dans des bagarres. Je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai couvert, car il était collé … Il déteste les câlins il vous enverra bouler si vous êtes trop collant. »

Et nous finirons par son père, « Ce feignant ? Il ne fout rien en cours, enchaîne les colles ou alors les convocations chez le proviseur pour implication dans une bagarre et autres conneries. Un sale gosse en pleine crise d’adolescence … Qu’il se remue un peu les puces et qu’il bosse en cours, c’est ça que j’aimerais de Jae Jin, mais monsieur passe son temps à dessiner … Il veut devenir illustrateur de livre ou de manhwa. Un métier avec un avenir tellement incertain. Je suis souvent très dur avec Jae Jin sur ce qui concerne ses espoirs pour son avenir, mais je fais ça pour son bien. Je veux qu’il réussisse dans la vie … Il n’a pas assez la tête sur les épaules à mes yeux. Il essaye trop de se créer un monde idéal, en oubliant la dureté du notre. En plus sous ses grands airs, il est un peu trop innocent, ça lui jouera des tours. Il essaie souvent de faire son malin, mais c’est un gosse comme un autre, avec des rêves pleins la tête et qui ne prend pas assez conscience du monde dans lequel nous vivons. J’espère qu’il réussira, mais en attendant je ne peux m’empêcher d’essayer de le faire changer de voie, il m’a déjà craché à la figure, qu’il me détestait et que j’étais un mauvais père de croire si peu en lui … Il m'a déjà parlé d'une voix qu'il entendrait, mais il était jeune j'ai ri et je lui ai dit d’arrêter d'inventer des histoires pour qu'on s'intéresse à lui. Depuis il n'en a jamais reparlé, j'imagine, que ce n'était que pure invention de sa part ... Je connais bien cette histoire de Mogsoli, mais pour moi ce n'est qu'une légende, un conte pour enfant, je n'y croit absolument pas. J'ajouterais pour finir, que Jae Jin est un gosse qui veut se comporter comme un adulte, mais quand on est adulte il faut tout assumer, ce n'est pas vraiment le cas de cet adolescent ... »

► tes amis : « Jae Jin … Il a le sens de l’humour, avec lui faut tout prendre au second degré. Sauf qu’il ne se rend pas compte que parfois ses blagues blessent au lieu de faire rire. En général il n’est pas contre sortir avec ses amis, même s’il a des devoirs à faire puisque de toute façon il ne les fait presque jamais, c’est un vrai cancre à l’école. La seule matière où il fait preuve d’un sérieux assez effrayant c’est dans ses cours de dessins. Quand il a un devoir de dessin à faire, il pourrait y passer la nuit et même refuser n'importe quelle sortie, ce qui est rare chez lui. Vraiment le dessin ça lui retourne le cerveau. Quand il dessine il est complètement dans sa bulle, vous pourriez lui parler il ne vous écouterait pas … De toute façon il n’écoute jamais personne. Si vous voulez vous confier à quelqu’un ne choisissez pas Jae Jin comme confident, en plus il est de très mauvais conseil. Il n’est pas chiant comme mec, par contre il a la fâcheuse tendance de foncer tête baissée sans réfléchir. À croire qu’à part pour dessiner, il est incapable de se servir de sa tête. Bon c’est faux, il est loin d’être stupide, la preuve il a le don de manipuler le monde à sa guise pour qu’il tourne comme il l’entend. Oui c’est un manipulateur le Jae Jin, pour obtenir ce qu’il veut. Faites attention avec lui … Il pourrait enfiler le masque du meilleur ami, alors qu’au font il vous déteste. Juste parce que vous aurez ou saurez quelque chose qui l’intéresse. Il a tendance à se moquer aussi ... Il connait bien l’auto-dérision, mais il se fiche aussi de blesser en se foutant de la gueule d'une tierce personne. Il croit en son rêve dur comme fer, s'il échoue, il pourrait très mal le prendre. C'est quelqu'un de très méfiant et qui fait difficilement confiance. »
► tes exs : « Jae Jin n'a pas d'ex, puisqu'il n'a encore jamais connu l'amour ... »
► ton/ta petit(e) ami(e) : « Jae Jin n’a jamais eu de petit-ami ou de petite-amie, il est même incertain sur son orientation sexuelle, car même s’il trouve tout plein de filles très belles et mignonnes, il a déjà embrassé un garçon à cause d’un pari stupide qui a mal finit et ça ne l’a pas laissé indifférent … Peut-être qu’il est bi’ ? Il se pose des questions à ce sujet et il n'aime pas ça d’ailleurs … Je peux vous dire que le jeune coréen est très maladroit avec les sentiments amoureux, il ne sait même pas réellement ce que ça signifie être amoureux, puisqu’il n’a jamais eu l’occasion de vivre une histoire avec quelqu’un. Il est très facile de le faire rougir quand vous commencez à lui parler d’amour, de sentiments, de sexualité ou que vous lui poser des question trop indiscrète sur ce qui touche de près ou de loin à ce sujet, qui touche à son orientation aussi. Il n’est pas vraiment à l’aise avec ce genre de chose vraiment. C’est un gros pas doué de l’amour, son (sa) premier(ère) petit(e) ami(e) devra être patient(e) et supporter son manque de tact, son sale caractère et sa maladresse avec l'amour. »
► des inconnus : « En général dans la rue quand on le croise on le prend pour un gentil gamin innocent avec sa bouille mignonne … Mais comme l'a bien dit sa grande-sœur, Jae Jin a un sale caractère. Disons qu’en apparence il peut se rapprocher de la description que sa mère fait de lui. Alors apprenez le proverbe « Ne jugez pas un livre par sa couverture ». De toute façon les inconnus ont toujours tout faux sur notre compte n’est-ce pas ? Ce n’est pas regardant quelqu’un qu’on peut savoir ce qu’il est réellement. Le regard des autres parlons en justement … Jea Jin s’en fiche mais a un point … S’il veut se rouler par terre, se taper un fou rire en pleins milieu d'une bibliothèque il le fera et il est prêt à dire aux autres d’aller voir ailleurs s’il y est –pour rester poli, mais Jae Jin ne l’est pas. En général quand il ouvre la bouche, les inconnus sont interpellés par sa vulgarité, oh oui, Jae Jin connait toute une panoplie de gros-mots, qu’il sait ressortir quand il faut. À ce moment-là l’image adorable de Jae Jin se brise et il passe juste pour un sale gosse trop capricieux et mal élevé. »

► si tu es atteint Jae Jin est au stade II de Mogsoli, mais ça personne ne le sait. Il est « bloqué » à ce stade depuis ses douze ans, cette voix n’a pas progressé depuis, du moins pas pour l’instant. Elle est passée du stade I à II en une année, puis plus rien. Jae Jin commençait sa première année au collège quand il a entendu cette voix pour la première fois. Sur le coup il a vraiment cru qu’il devenait fou, il a eu peur, mais il s’est souvenu de cette histoire que Yu Jin –sa sœur- lui racontait le soir pour l’effrayer. Une voix qui s’immiscerait dans votre tête pour faire de vous son esclave ou son allié, en quelque sorte. Il n’a jamais pensé cette histoire réelle, juste une invention de sa sœur. Il a appris plus tard que si Yu Jin lui racontait ça c’est parce qu’elle est elle-même atteinte, mais au stade III. Cependant, même si Yu Jin lui a beaucoup parlé de cette soit disant légende et qu’elle lui a confié être elle-même atteinte, il n’a jamais dit à sa sœur que Mogsoli l’avait atteint lui aussi. En fait il en a déjà parlé à quelqu’un de cette voix. Son père. Il lui a ri au nez prétendant qu’il avait une imagination débordante et qu’il fallait qu’il arrête de trop lire de bouquins fantastiques. Jae Jin avait beau insister, il ne le croyait pas. Il est alors parti, blessé qu’on ne le prenne pas au sérieux sous prétexte qu’il n’avait que onze ans. Surtout que d’après sa sœur cette histoire est connu de tout le monde, mais Yu Jin a aussi ajouté que certains renient Mogsoli, par crainte. Jae Jin s’est donc résolu à cela. Ignorer Mogsoli du mieux qu’il peut, car il ne veut pas être anormal ou prit pour un fou. Alors il ne dit rien, mais Mogoli n’est pas toujours très sympa avec le pauvre adolescent.

- Il a la phobie des chiens.
- Les histoires et les films d'horreurs le font rire.
- Il adore faire des blagues en tous genres, qui se révèlent parfois pas très gentilles, voire carrément blessantes.
- Il a vécu en Angleterre pendant six ans. De ses deux ans à ses huit ans, car son père devait travailler là-bas. Sinon il est né et à toujours vécu en Corée, en dehors de ces quelques années passées au Royaume-Uni.
- Ses parents sont très riches, il a toujours eu ce qu'il voulait, quand il voulait, c'est sans doute de là que lui vient son côté capricieux et enfant gâté.
- Il boude quand on le taquine, car monsieur est très susceptible.
- Il est prêt à beaucoup de chose pour son rêve.
- Bien souvent insolant et rebelle, il n'aime pas tellement obéir, il préfère n'en faire qu'à sa tête.
- Très -peut-être trop- sûr de lui.
- Quand il va mal, il fait tout son possible pour aller mieux. Il ne veut pas laisser la tristesse et la déprime gâcher sa jeunesse ou même sa vie tout court. Pour lui si tu tombes, si tout s'écroule, tu dois faire ton possible pour te relever. Sa perspicacité est sans doute l'une de ses meilleures alliées.
- Il rigole sans arrête, car il ne veut pas se laisser aller à la faiblesse des larmes et surtout car il profite de la vie à fond.
- Il déteste qu'on le prenne pour un gamin.
- Jae Jin parle très bien anglais.
- C'est un grand mangeur, il adore grignoter tout et n'importe quoi.
- Il a une deuxième passion, beaucoup moins forte que la première, mais toute de même assez présente pour qu'il suive des cours en dehors de l'école : la danse. De plus c'est un très bon danseur. Trois fois par semaine, il suit des cours de danse.
- Quand il est énervé il danse, ça canalise son énergie, quand le dessin n'arrive pas à le calmer. Jae Jin s'énerve trop vite.
- Il a une manie si on peut appeler ça comme ça, il s’assoie toujours en tailleur, même en cours, à part quand un prof lui fait remarquer de s'assoir correctement.
- Il en veut à son père de ne pas croire en son rêve et il se dispute souvent sur ce sujet avec lui.
- Il se fiche de déranger son monde, il vit juste sa vie.
- Il se fait souvent remarquer, mais c'est un peu malgré, lui c'est juste sa grande-gueule qui se remarque facilement ...

Encore une remarque de celui qui se dit être mon père … Il pourrait au moins croire un minimum en moi, plutôt que de toujours essayer de me faire abandonner mon rêve. Je veux vivre du dessin, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça ? Non, mon père a décidé de tout mettre en œuvre pour me faire changer de voie. Il n’essaie même pas de me soutenir. Je suis sûr que si j’échouais, il ne pourrait pas s’empêcher de me sortir « Je te l’avais bien dit ! » ou encore « Je t’avais prévenu », mais je ne lui ferais pas ce plaisir ! Je réaliserais mon rêve de vivre du dessin, peu importe l’avenir qu’il veut pour moi, je suis libre de faire ce que bon me semble, ce n’est pas lui qui me discutera ma conduite et encore moins le chemin que je choisirais pour mon avenir. Arrivé dans le studio de danse, je jette mon sac au sol, de toute façon il n’y a rien de fragile dedans. Juste une bouteille d’eau, une serviette et des vêtements de rechange, que j’ai balancé pêle-mêle dans mon sac avant de claquer la porte de la maison, après une énième dispute avec mon père. Dans ces cas-là je n’ai qu’une envie. Danser. Ça ne sert à rien que j’essaie de me poser face à une feuille blanche pour dessiner, car j’ai besoin de me défouler. Je danse jusqu’à m’épuiser et ensuite je rentre, généralement plus calme. Mais ça ne m’empêche pas de gratifier mon père d’un regard noir quand je regagne le domicile familial. Ce n’est pas rare que je vienne au studio quand aucun cours ne s’y déroule. C’est ici que je viens moi-même suivre des cours trois fois par semaine. Je sais qu’à cette heure-ci personne ne s’y trouve et comme le propriétaire des lieux est un bon ami de mon père, j’ai un peu un libre accès … Finalement ce n’est pas si mal d’être fils de riche. Je branche mon Ipod à la chaine-hifi hight-tech qui se trouve dans un coin de la pièce, sur une petite table basse en bois. Cherchant pendant quelques secondes la bonne chanson, je tombe enfin dessus et la mélodie emplis bientôt la pièce qui était silencieuse. Je me place rapidement au milieu du studio et j’enchaine les pas. C’est la chorégraphie, que mon professeur de danse nous apprend en ce moment. Je la connais par cœur, je l’ai tellement répéter. Je le prendrais vraiment mal, si après tant d’effort je ne la maitrisais toujours pas. Je suis du genre pas patient et je n’aime pas que les choses mettent du temps à venir à moi. Quand je danse, j’ai l’impression d’oublier. Tout comme quand je dessine, je trouve un monde parallèle. C’est moins fort que quand je passe de longues heures à noircir des feuilles blanches, mais au moins ça à le mérite de me défouler. Le front dégoulinant de sueur, je m’immobilise au milieu de la pièce quand la chanson touche à sa fin. Je fixe mon reflet dans les miroirs qui ornent les murs du studio. Et si mon père avait raison ? Si je n’étais pas fait pour le dessin ? Si mes études d’art-plastiques étaient depuis le début vouées à l’échec ? Je secoue vivement la tête. Je ne dois pas me mettre de telles idées dans les crânes. Je dois continuer d’être si sûr de moi et d’y croire plus que n’importe quoi. Je ne laisserais personne me barrer la route, pas même cette Mogsoli et ses idées tordues. Je veux vivre du dessin et j’y parviendrais, un point c’est tout ! J’ignore combien de temps je suis resté ici à danser, mais quand je retourne dans les tumultes de la ville, il fait déjà nuit … Je regarde mon portable, plus par réflexe, que par réel intérêt. Neuf appels manqués de ma mère … Un soupire las s’échappe de mes lèvres. Elle m’énerve à toujours se faire du souci pour rien, je n’ai plus quatre ans. Quand je passe le pas de la porte, mon sac de sport sur l’épaule, ma mère se précipite vers moi visiblement soulagé. Un sourire se dessine sur mes lèvres, mais c’est juste pour faire bonne figure. D’après ce qu’elle dit elle s’est inquiétée, car dehors il fait nuit noire et que je ne répondais pas à mon portable … Je ne suis plus un gosse ! C’est bon je peux vivre ma vie. Un jour je ferais comme Yu Jin, je prendrais ma vie en main et je partirais vivre seul. Après quelques mots pour rassurer ma mère et pas un seul regard à l’adresse de mon père, je monte les escaliers quatre à quatre direction ma chambre. Je pose sans aucune délicatesse mon sac sur le lit et je prends au hasard des vêtements propres, sans prendre en compte que j’en avais déjà dans mon sac. L’eau tiède de la douche m’arrache un frisson, mais je resterais bien là pendant quelques heures … Je n’entends que le clapotis de l’eau, rien d’autre pour venir m’importuner … Je soupire, mais après même pas dix minute, me voilà déjà sécher et rhabiller. Les cheveux encore dégoulinant d’eau, je m’assois face à mon bureau. Un crayon de bois dans la main, je commence à noircir une feuille, créant un monde sur papier. D’abord des yeux, des lèvres, quelques mèches de cheveux, pour finir par former un visage aux traits harmonieux. Pourtant ce dessin ne me plait pas. Je lui trouve un défaut … J’ai beau me triturer les méninges, je ne sais pas lequel défaut je reproche à ce portrait. Peut-être ses yeux … Ils sont éteints, sans vie, tristes, morts … Sans une lueur d’espoir à transmettre mes dessins ne sont rien …