Bonjour, je me présente, Jang Seon Hwa mais mes amis m'appellent Seona, j'ai 25 ans et je suis actuellement serveuse dans un restaurant de luxe, mais aussi strip teaseuse du web. Vous voulez en savoir davantage ? Et bien j’ai également un petit garçon de bientôt 6 ans, Dae Hyun – c’est mon petit ange. C'est un peu indiscret mais sachez que je suis divorcée et que je m'intéresse aux hommes – et aux femmes lorsque je suis ‘Sewa’.

► ta famille ; eux ? Ils s’en fichent de moi. En tout cas, depuis mes 19 ans, je n’existe plus pour eux. Plus depuis que je leur ai annoncé que j’étais enceinte, et que le père était quelqu’un qu’ils détestaient tout simplement. Je n’ai gardé contact qu’avec mon jeune frère. Lui, il m’aime énormément, je le sais. Il s’occupe bien de mon petit garçon lorsque je lui demande. Mais il me dit aussi d’arrêter tout ce que je fais, de rester correct et de gagner ma vie correctement, pas en faisant ces striptease ou en se prostituant… Il n’arrête pas de me dire que j’ai changé depuis mon divorce, et que ce que je fais là montre bien à quel point j’ai changé.
► tes amis ; Ils ne savent pas ce que je fais, ils ne savent pas que je suis stripteaseuse du web et que je fais des choses à côté, ils ne savent pas que Mogsoli me pousse à faire tout ça. Eux, ils sont là pour me rappeler que je n’ai que 25 ans et que je dois tout de même sortir. Ce sont ceux qui me forcent à sortir, qui me disent que Daehyun sera très bien chez mon frère. Eux, ils ne connaissent que mon côté fêtard, sympathique et bonne vivante.
► tes exs ; Ah, des exs, j’en ai eu que deux. Un que j’avais au collège, qui ne me connait sûrement plus maintenant. Le deuxième, mon ex-mari ? Il dirait que je suis trop sérieuse, que je devrais arrêter de lui réclamer la pension alimentaire pour Daehyun, que je devrais arrêter de lui demander de l’aide financière tout court, d’ailleurs. Il se fiche totalement de moi, vu qu’il est bien avec sa Sal**e. Il ne sait rien de moi, il ne sait pas ce que je fais depuis qu’on a divorcé…
► ton petit ami ; Lui, il ne dit rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’en ai pas depuis mon divorce !
► des inconnus ; ça dépend quel type d’inconnu. Ceux que je croise dans la rue, eux, ne savent rien de rien. Ils pensent que je suis une simple jeune mère, qui adore son fils plus que tout au monde, et qui ferait tout pour lui – à en voir mon comportement. Quant à ceux qui me regardent sur mon site et ceux qui me payent pour leur faire des choses, ils ne connaissent pas ma vraie vie. Ils se disent sûrement que cette Sewa est très bonne et sensuelle, et qu’elle est douée. Oui, je pense qu’ils diraient ça, puisqu’ils en redemandent.

► si tu es atteint Cette voix… Mogsoli. Je l’entends depuis trois ans. Depuis que j’ai retrouvé ma vie de célibataire, avec mon nom de jeune fille. Au début, ça allait. Elle me conseillait de mettre tel ou tel haut pour mettre mes formes en valeur et attirer des hommes lors des soirées, puisque j’étais libre et que je plaisais forcément à quelqu’un. Elle m’aidait dans mes choix vestimentaires, elle me conseillait lorsque j’hésitais entre deux cadeaux pour mon fils. Puis elle a commencé à vouloir que je demande de l’argent à mon ex-mari, en plus de la pension alimentaire, car j’avais de plus en plus de mal à tenir avec mon salaire de serveuse. Je suis rapidement passé de ce stade, au stade le plus grave. Je savais qu’elle avait raison, que je devais faire ce qu’elle me disait de faire, sinon mon fils n’allait pas avoir une belle vie. J’ai créé un site web, où on pouvait payer pour me voir faire un strip tease en direct. C’était une toute autre personne qui prenait ma place devant la caméra. C’était Sewa, pas moi. C’était Sewa qui se faisait payer pour un strip tease, qui séduisait les hommes et qui les faisait passer un bon temps à travers un écran. Puis, ça ne suffisait plus à Mogsoli. Il fallait que je fasse plus que ça. Elle m’a obligé à proposer de mes services. Sexuels, bien évidemment. Je ne couchais pas qu’avec ces hommes ou femmes. Je pouvais leur faire un simple strip tease, une petite gâterie, ou coucher avec eux. Ce n’était pas exactement de la prostitution, puisque je pouvais refuser de faire certaines choses. Mais c’était presque ça. À cause de Mogsoli, je vends mon corps pour faire vivre mon fils. Je sais que c’est mal. Mais Mogsoli m’oblige de n’avoir aucun regret, aucune culpabilité. Je sais que je vais devoir vivre ainsi. Que je vais continuer à faire ça, tant que Mogsoli n’aura pas trouvé une autre solution. Je m’y suis faite, à cette voix. Il m’est maintenant tout à fait normal de passer de Seon Hwa à Sewa, en un rien de temps. Mon entourage connait uniquement la Seon Hwa que je suis, et mes ‘clients’ ne connaissent que la partie sensuelle et sexy, cette Sewa.

J’ai été rejetée de ma famille à l’âge de 19 ans, lorsque j’ai annoncé à tout le monde que j’étais enceinte. Je me suis mariée jeune et je pensais avoir une belle vie avec un mari aimant et un petit garçon attachant, mais non. Mon mari m’a trompé, encore et encore. Et il ne se cachait pas : il avait des photos sexy et de nu de sa maîtresse dans son ordinateur ainsi que sur son portable, et n’hésitait pas à lui rouler un patin devant le restaurant où je travaillais. Un jour même, on m’a dit qu’il avait eu un rendez-vous amoureux dans le restaurant le jour où j’avais libre. Vous vous doutez bien que j’ai demandé le divorce et la garde de Dae Hyun !

Je me suis toujours dit « et si je devenais mécanicien dans l’armée ? ». Après tout, j’ai toutes les compétences qu’il faut, et je peux s’il le faut me spécialiser dans quelque chose de spécifique. Puis, j’ai l’endurance qu’il faut. Car oui, même si je serais simple mécanicien, je serais aussi et avant tout militaire. Comme les secrétaires, les infirmières, les cuisiniers. Ils sont tous militaire. Et si je me propose, je serais aussi militaire. J’ai toute l’endurance qu’il faut pour passer les tests. Je suis en bonne santé, je n’ai pas de problème d’équilibre, ni rien. Le médecin me noterait apte, et je tiendrais facilement les parcours, le montage et démontage d’arme, tous les tests qu’ils nous feront faire, je pourrais facilement répondre aux questions de culture général, et je serais apte à devenir militaire et signer un contrat. Pourquoi on nous fait faire des tests pareils juste pour devenir mécanicien ? Car le statut de militaire est sur nos épaules. Et que toute personne sur la base pourrait être amené à servir son pays lors des problèmes intérieurs. J’étais prêt pour ça, je voulais le faire. Alors pourquoi je suis encore dans mon garage ? Je pourrais facilement entrer dans l’armée cette année, ou l’année qui suit. Je partirais en retraite tôt et je pourrais ouvrir mon garage après ça, avec en plus la pub de l’ancien mécanicien de l’armée qui ouvre son garage auto. Mais non, je suis toujours là. Je devrais peut-être y penser, voir les offres, me proposer…

Enfin, revenons-en à nos moutons. Ou plutôt, à mon cousin. Lui et ses cheveux, c’est tout une histoire d’amour, je crois. Bon d’accord, il fait autant de colorations que moi, des étranges également. Mais je reste toujours dans quelque chose qui ne se voit pas de loin. Peut-être le blond oui, ça se voyait de loin, mais c’est tout… Lui, il a fait du rose, puis du bleu. Je dois avouer préférer cette couleur-là, parce que le rose faisait très fille… Au moins, il les attirait, les filles ! Parce que ce n’était pas en gonflant les joues pour bouder qu’il allait les attirer. Il avait beau dire que ses cheveux étaient très bien, il boudait toujours. Je riais légèrement, plus dans ma barbe, un rire qu’il ne pouvait entendre clairement. « Ils vont très bien tes cheveux, oui ! » Je disais cela tout en le regardant se recoiffer, comme si ça changeait quelque chose à sa coupe. Mais c’était ça, la manie de se recoiffer. Instinctivement, je portais également mes mains à mes cheveux pour me recoiffer rapidement, tout en l’écoutant parler. Un sourire amusé se dessinait sur mes lèvres à ses paroles. Il avait raison. « Eh ouais. Tu sais, ça peut aussi te faire du bien ! Genre… Au lieu de lire sur la balançoire, faire ce à quoi elle sert : te balancer ~ » Et en disant cela, je bougeais ma propre balançoire pour le balancer légèrement, juste histoire de bouger un peu. J’avais l’air d’être à l’étroit posé ainsi sur cette balançoire, mais j’étais très bien. Je bougeais juste pour m’occuper. En plus de m’occuper en discutant avec Yu Rin.

Mon cousin dans les magnifiques tailleurs sur mesure du garage où je travaillais. Non, c’est impossible de ne pas rire en se l’imaginant ainsi ! Et je ne me retenais pas de rire, bien que sa remarque sur le faite de ‘baver’ sur lui me surpris un peu, j’appréciais le fait qu’il riait avec moi. Cette image de lui ne pouvait plus quitter mon esprit. « Ah non, je bave pas sur les mecs ! Même sur toi travestit dans ces magnifiques tailleurs qui t’iraient comme un gant. Par contre, tu ferais bien rire et tu amènerais beaucoup de monde ~ » Encore une fois, mon ton moqueur se mêlait à mon rire amusé. C’est sûr que si les gens voyaient Yu Rin ainsi, ils parleront de lui et donc du garage. Ou un moyen de ramener plus de monde et de me donner plus de travail, ah ! Enfin, je reprenais tout de même mon sérieux – bien qu’un sourire ne quittait pas mon visage – lorsqu’il reprit sur les cours. Je compris rapidement de quoi il voulait parler, même sans finir sa phrase. Après tout, c’est limite si je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert. « Tu peux t’amuser sans gâcher tous les efforts que tu fais. Mais encore une fois, t’es pas comme ça, et je sais que tu préfèreras toujours les études au divertissement ! » Ce n’était pas une reproche, juste un constat. Il devait s’amuser, au moins ce soir, pour lui faire changer les idées. Et j’allais le faire bouger. Et c’était donc avec joie que je prenais son ‘invitation’ de bouger du parc, me relevant limite automatiquement en lui proposant de sortir. Je souriais à ses paroles avant de le suivre pour quitter cet endroit.

Mon appartement n’était pas bien loin, en fait, lorsqu’on coupait par le parc. Mais ça nous laissait tout de même le temps de pouvoir discuter tranquillement, tout en marchant. Je me mis d’un coup à détailler la tenue de mon cousin, histoire de voir ce qu’il pouvait garder pour sortir et ce qu’il devait changer. Je soupirais en remarquant qu’il ne devait sûrement rien garder. Une chance qu’on faisait à peu près la même taille. Enfin, le silence pesait quand même, bien qu’on ne marche depuis peu. « Au fait, toujours aucune nana en vue ? » Oui, je posais cette question le plus naturellement du monde. J’avais envie de le faire parler, d’apprendre un peu ce qu’il s’était passé depuis la dernière fois que l’on s’est vu. « Qui sait, si t’a personne, tu trouveras peut-être quelqu’un ce soir ! » Disais-je d’un sourire en coin, m’imaginant mon cousin se mettre à draguer une fille. Non, ce n’était pas du tout dans son genre. Il n’était pas comme moi, à apprécier les flirts d’un soir. C’était toujours sympathique, puis ça créait des liens. Qui sait si une des filles qu’il rencontrera ne sera pas sa future femme, hein ?