Bonjour, je me présente, lee thomas mais mes amis m'appellent ...thomas, c'est tout, j'ai un prénom, c'est pour qu'on le respecte, j'ai vingt ans et je suis actuellement en troisième année de médecine. Vous voulez en savoir davantage ? Et bien ... C'est un peu indiscret mais sachez que je suis célibataire et libre comme l'air et que je m'intéresse aux chiens,surtoutleschiots hommes, femmes, tout ce qui passe, ça me va.

► ta famille
je suis le dernier enfant d'une famille de cinq enfants, et le seul garçon qui plus est. mes parents ont essayé presque toute leur vie d'avoir un garçon, de m'avoir moi en quelque sorte, et oui, je suis tel le fils prodigue, ou pas. n'en pouvant plus de ne pas voir le petit service trois pièces indispensable sur les échographies, mon père a décidé de lever le camp et de faire sa vie ailleurs. de toute évidence, pour une raison que lui seul comprenait, il lui fallait un héritier mâle. ma mère n'a eu de cesse de me répéter que c'était lui le problème, vu ma venue à peine un an après son départ. bien que cela la faisait beaucoup rire de remettre en cause sa capacité à concevoir, je savais que au fond d'elle elle se sentait abandonnée. c'est pourquoi je me suis toujours efforcé de faire honneur à mon rôle d'homme de la maison. je suis donc, ce qu'on appelle un bâtard, un enfant de père inconnu si vous voulez. d'après ce que veux bien me dire ma mère - et je vous assure que c'est seulement sous la torture qu'elle veut bien lâcher le morceau - elle a rencontré mon père dans un supermarché, romantique à souhait, ça a tout de suite été le coup de foudre et en a peine deux mois, elle me portait dans son ventre. le type a pris peur et n'a jamais demandé son reste, ma mère non plus. c'est une femme forte vous savez. est ce que j'en suis malheureux ? est ce que je me sens psychologiquement amoindri. pas le moins du monde. imaginez comment j'ai été choyé par cinq femmes en même temps. quand une me faisait la tête, une autre me prenait dans ses bras pour me consoler. à la maison, j'étais le roi et tout le monde n'avait d'yeux que pour moi. cette situation m'a apporté des qualités mais surtout beaucoup de défauts. je suis humain après tout, à quoi vous vous attendiez ?
► tes amis je ne suis pas le type qu'on croise dans toutes les soirées à la mode, entouré de belles nanas et d'amis trop bruyants pour être ainsi qualifiés. je suis plutôt du genre discret, à faire mon chemin en silence mais de manière convenable. je m'entoure donc des bonnes personnes, de mon point de vue bien sûr, des personnes de confiance et sur qui je peux compter. même si je suis de nature sympathique, je ne vois pas l'intérêt de m'entourer d'une cinquantaine d'amis, pour ça, il y a ma page facebook. cependant, de manière inexplicable, je pense avoir une certaine popularité, tout aussi discrète que moi néanmoins. je ne sais pas trop d'où elle me vient d'ailleurs. peut-être parce que j'ai quatre sœurs super canons...
► tes exs je n'aime pas ressasser le passé et blâmer les gens éternellement. je ne cherche pas non plus à reconquérir mes ex conquêtes. quand une chose se termine, une autre commence. c'est également le cas pour les relations. les sentiments ne sont pas immuables. et même si j'ai parfois été blessé, je suis conscient d'avoir également causé de terribles blessures. c'est pourquoi je ne fuis pas en présence des mes ex et j'aime autant qu'elles en fassent de même. question de respect. je ne cherche pas spécialement le contact, mais je me suis toujours arrangé pour qu'on se quitte en bon termes, à quelques exceptions près.. je préfère éviter les situations awkward.
► ton/ta petit(e) ami(e) j'ai été élevé avec cinq femmes. vous comprenez bien que j'ai appris tous les tours pour obtenir ce que je veux, auprès de la gente féminine en tout cas. pour ce qui est des hommes, j'ai encore un peu plus de mal, d'ailleurs, comment en suis-je venu à faire ce genre d'expériences ? je ne m'en souviens même plus. soit. oui, je connais les mots qui ont leur effet, oui je suis un séducteur parfois pervers sur les bords. alors oui, je sais y faire pour avoir des occasions multiples de tirer mon coup. toujours dans le respect bien sûr. mais j'ai mon caractère, j'ai trop souvent eu l'habitude d'avoir le dernier mot à la maison, mais je ne suis pas si exécrable qu'on pourrait le raconter. disons que je donne beaucoup au début, utilisant mon stock infini de belles paroles, puis je me lasse au bout de quelques semaines. j'aime la diversité. et je ne suis pas encore prêt à vivre une relation longue durée, pas une deuxième fois.
► des inconnuscomme je l'ai déjà dit, je suis de nature sociable et amicale, de façon polie nous allons dire. je ne me lie pas rapidement, je prends mon temps, comme toujours. mais je n'hésite pas à signaler quand on m'importune ou qu'on m'exaspère. je suis assez ouvert d'esprit pour accepter de nouvelles rencontres et m'ouvrir à de nouveaux horizons, cependant, n'oubliez pas qu'on ne peut pas plaire à tout le monde et que je n'hésite pas à le faire savoir quand c'est le cas. j'ai des qualités comme des défauts, c'est pourquoi j'accepte ceux des autres, mais l'être humain à ses limites.

► la première fois que j'ai entendu cette connasse, je devais avoir quinze ans, je vous dit pas la tête de ma mère et de mes sœurs, quand j'ai commencé à parler tout seul, enfin, avec mogsoli. au début, je dois avouer qu'elle me donnait de bons conseils, c'est d'ailleurs elle qui m'a conseillé de commencer des études de médecine, domaine où j'excelle. pour cela, je la remercie, pour le reste, ça se passe de commentaires. cette petite voix a très vite commencé à se prendre pour ma mère, m'ordonnant de faire telle ou telle chose. rien de grave, mis à part le fait qu'elle fait une obsession sur la couleur rouge. si je ne porte pas au moins un vêtement de cette couleur, elle me fait une vie, jusqu'à m'en donner la nausée. difficile d'y résister quand on est au stade trois. c'est également elle, je me souviens désormais, qui m'a poussé dans les bras d'un homme une fois. et le pire, c'est qu'elle insiste à ce sujet. elle m'énèèèèrve, mais elle ne me laisse plus vraiment le choix. j'entends souvent des personnes au même stade que moi, qui avouent ne presque jamais entendre la voix de mogsoli. ce n'est hélas pas mon cas. elle est constamment sur mon dos et ne se lasse visiblement JAMAIS de me tourmenter ! elle n'est pas méchante mais a une conception des choses tout à fait différente de la mienne surtout en ce qui concerne le style vestimentaire. si elle a une addiction à la couleur rouge, elle fait une fixette sur la mode et l'apparence en général, je vous dis pas comment mon portefeuille prend dans sa gueule, ainsi que mes cheveux, rhaaaa. à trente ans, je serais chauve à cause de toiiiiiii !

physiquement, je suis de taille moyenne, 1m76 précisément. ni trop grand ni trop petit. mes sœurs s'amusent à dire que je suis un peu....hum....épais. mais franchement, c'est juste mon visage qui donne cet effet là. regardez mes cuisses. elles sont pas belles mes cuisses ? regarde mieux bordel. mes cheveux, je peine à me rapeller leur couleur naturelle. c'est quoi son délire à mogsoli. étonnant qu'elle ne m'aie pas encore forcé à me teindre les cheveux en rouge. je vais éviter d'y penser, on ne sait jamais, elle pourrait m'entendre. de toute façon, autant être honnête, ce qui attire le regard chez moi, ce sont mes lèvres, comme dit la plus grande de mes sœurs, " une bouche de suceuse ". voilà, c'est dit. ne m'obligez pas à le redire. inutile de vous dire qu'elle m'a souvent proposé de ramener de l'argent en faisant des pipes. et puis quoi encore ? pour que mes lèvres soient encore plus gonflées ? jamais de la vie. non, j'ai trouvé un tout autre moyen pour parvenir à aider ma mère financièrement. quand j'étais petit, je voulais absolument jouer du piano. ma mère a galéré quelques mois avant de trouver un professeur dans ses moyens. en y repensant, je pense qu'il ne l'était pas du tout. c'est pourquoi j'ai décidé de moi même enseigné le piano, à un prix assez bas pour permettre aux enfants défavorisés d'avoir une chance d'exprimer leur talent. le prix n'est pas fixe, je l'adapte aux moyens de chacun, ce qui m'a rapporté beaucoup d'élèves. les sommes, bien que non faramineuses, me permettent de payer mes études, ou en tout cas, une partie, voilà pourquoi je m'implique à fond dans mes études.

15h36. après une soirée entre amis bien arrosée, je daigne sortir hors du confort de mon lit en baldaquin. d'un geste lent et encore titubant, j'ouvre les rideaux noirs qui ornent l'unique fenêtre de ma petite chambre. chambre que j'ai la chance de ne pas devoir partager avec une de mes sœurs. ça a des avantages d'être l'unique garçon de la famille finalement. celui d'avoir son intimité. je cligne plusieurs fois des yeux, la lumière est aveuglante pour mes iris encore fragiles de la veille. je les frotte du revers de la main, à plusieurs reprises, rien n'y fait, je suis parti pour être à moitié aveugle une bonne partie de la journée, enfin, pour ce qu'il en reste. un long soupire s'échappe de mes lèvres, alors que je me dirige vers la porte, encore vêtu de mon boxer uniquement. nous ne sommes pas pudiques dans la famille. ma main est à peine posée sur la poignée que je l'entends, loin, dans ma tête. je sais qui elle est, elle n'est pas un secret, tout le monde en parle après tout.
" tu ne comptes tout de même pas descendre attifé de cette manière !" je fais glisser mes yeux dans chaque recoin de la pièce, imaginant que, peut-être, c'est une de mes sœurs qui s'amuse à se foutre de ma gueule. personne. mes doutes se concrétisent de plus en plus. serait-ce vraiment elle alors ? comme pour répondre à ma question, elle me parle une nouvelle fois, le son de sa voix qui résonne dans ma boité crânienne est tout à fait désagréable. "si j'étais toi, je mettrais au moins un jean et, si tu as, un t-shirt rouge, j'adore le rouge, c'est si joli." cette fois pas de toute, c'est bien mogsoli. jamais je n'aurais pensé en être atteint, mais soit, on ne choisit pas son destin et je suis le genre de personne qui pense que tout arrive pour une raison bien précise. d'un geste las, je pousse la porte, ignorant le conseil de ma nouvelle voisine de cerveau. du rouge ? sûrement pas, bien trop voyant, et de toute manière, je n'ai aucun vêtement de cette couleur. alors que je descends les escaliers, je me surprends à attendre une nouvelle intervention de mogsoli. rien. est-ce l'alcool de la veille qui me joue des tours ? je commence à mettre en doute ce qu'il vient de se passer il y a à peine quelques secondes. je hausse les épaules de manière désinvolte, pas la peine de se faire du mauvais sang à ce sujet. qui vivra verra comme on dit.

l'escalier de notre petit appartement donne directement sur la cuisine. comme toujours, je suis le dernier levé et je me prépare donc à être réprimandé et à recevoir une leçon sur mon avenir. comme tous les jours en fait. je connais les mots de ma mère par cœur à ce sujet., mais soit, je ferais encore semblant de l'écouter et de prendre conscience de ses paroles, tandis que elle, fera également semblant de croire à ma sincérité. un petit jeu qui dire depuis trois ans entre nous. depuis la dernière marche, j'entends des voix, provenant du salon, je m'y dirige donc pour saluer toute la petite famille, écarquillant les yeux un peu plus pour les faire prendre l'air, en vain. " à ta place, moi je dirais que je suis levé depuis longtemps mais que je trainais dans ma chambre ". encore elle ? je me fige entre le salon et la cuisine. pas con comme excuse, un peu trop évidente pour fonctionner mais...pourquoi pas ? d'un pas décidé cette fois, je franchis le seuil de la salle de séjour, mon arrivée fait lever tous les regards sur moi. un silence pèse. je m'éclaircis la voix et répète mot pour mot ce que m'a dit mogsoli. ma mère me regarde, perplexe et se prête au jeu en me disant que j'aurais pu en profiter pour ranger ma chambre. aaaah, maman je t'aime, et toi aussi mogsoli, du moins, pour l'instant. et en parlant de toi, comment dire à ma famille que je suis atteint. très fort, je me met à penser à mogsoli, à lui demander un conseil. silence radio. au moins, une chose est sûre, ce n'est pas sur commande et c'est elle qui décide. bon, autant se jeter à l'eau tout de suite et ne pas tourner autour du pot. je me racle la gorge une nouvelle fois et pince les lèvres dans un sourire crispé. la peur de rejet envahit soudain chaque parcelle de mon être. pas juste pour ça tout de même. soudain, un autre sentiment me prend aux tripes, de la honte. la honte de douter ainsi de ma mère. "dis maman, tu sais ce qu'est mogsoli n'est ce pas ? " je remarque que mes sœurs, qui vaquaient toutes à des occupations diverses, se tournent vers moi, leurs oreilles toutes ouvertes et leurs regards curieux. les femmes tsss. je me reconcentre sur ma mère et surtout sur le vase qui se trouve sur un meuble derrière elle. une œuvre d'une de mes sœurs, ça date de la maternelle bien sûr, mais par gentillesse, ou par pitié qui sait - rho que je suis vil - il a été exposé dans le salon. pour dissuader les voleurs peut être. je me perds dans mes pensées idiotes et remarque à peine le ton insistant de ma mère qui me demande où je veux en venir. les aveux se font en quelques secondes, en le disant vite, peut-être que ça passera mieux. au contraire, je suis obligé de me répéter devant le visage ahuri de la gente féminine présente dans la pièce. "je suis atteint." dis-je en détachant chaque syllabe. en seule réponse j'ai droit à une sourire rassurant, mais dissimulant de l'inquiétude. mogsoli me conseille de m'assoir et de prendre ma mère dans mes bras pour la rassurer. je ne sais pas encore à quel point mogsoli est hypocrite.