Une nouvelle chose que je pouvais noter dans le bouquin "Les exploits fabuleux de Joon". Je venais d'embrasser un homme sur une place publique. J'étais certain que cela allait toucher mon image de présentateur télévisé. Mais j'en avais rien à battre, car ma fierté était bien plus grande que ça. J'étais un joueur dans l'âme et je devais prouver ma réputation. Je ne pouvais pas dire que c'était une grande fierté, mais je m'étais prouvé quelque chose. D'ailleurs, Gabriel en ajoutant une couche sur son gage. Il me demanda comme pour me narguer si c'était si difficile que ça. Puis, d'un air hautin, j'ajoutais: C'était trop simple. Je suis mister Game, mon joli bichon. Pour poursuivre mon élan de compliment, je rajoutais: Il faudra plus pour m'arrêter. Je lui fis un clin d’œil pour le charrier et me donner un air cool.

Maintenant c'était à mon tour. D'ailleurs, Gabriel ne manqua pas de me le rappeler, comme s'il était impatient de monter un cran. C'est à ton tour maintenant ... À moins que tu veuilles arrêter ? Depuis un moment, il s'amusait à me chambrer avec ses petites remarques. Cela me faisait sourire. Cela prouvait qu'il était attentif au jeu. Malheureusement, j'avais beau regarder autour de moi, rien ne me venait à l'esprit. Le lieu devenait trop du "déjà vu". C'est alors, que je pris l'initiative de changer de lieu. Dis, tu ne veux pas qu'on bouge ? Après avoir posé mon regard sur Gabriel, je cherchais d'un bref coup d’œil, un lien qui pourrait s'avérer intéressant pour poursuivre notre plaisir.

Soudain, je pointais un magasin qui se trouvait à l'autre bout de la rue. Pourquoi pas là-bas ? C'était un café qui proposait du snack comme des gaufres, des crêpes, des glaces et tous autres genres de gourmandises. Peut-être qu'une fois ici, un gage me viendrait à l'esprit. Il fallait que ce dernier soit pimenté. Le but, c'était que le jeu devienne de plus en plus difficile.

Je connaissais Gabriel depuis peu de temps, mais je l'appréciais beaucoup. Je trouvais en lui en grande sensibilité que très peu de gens ont. Je voulais en savoir plus sur lui. Il avait l'air de porter un lourd fardeau, qui lui pesait chaque jour de sa vie. En y pensant, je voulais l'aider de n'importe quelle manière. J'aimais le voir rire ou même sourire. J'étais fier de moi, même si parfois cela n'était qu'un jeu d'acteur. Cela démontrait qu'il essayait de faire un effort en ma présence. Sauf que maintenant, je ne voulais plus que ce soit faux, mais naturel.

Ce dernier continua à me chambrer. Je ne devais pas lui montrer ma faiblesse, alors je continuais sur la vantardise. J'en faisais exprès voyons. Pour voir comment tu allais réagir à mon comportement. Je souris par rapport à ma phrase, qui était complètement fausse. J'étais une personne très fière et qui faisait très attention à sa fierté. Cela était très fréquent chez les hommes.

Bref. Pour poursuivre notre rendez-vous, je lui avais proposé de changer de lieu. Aller dans un endroit clos. Je lui avais montré un petit magasin sympathique où j'avais déjà eu l'occasion de m'y rendrez auparavant. Ce dernier accepta ma proposition et me suivis jusqu'à la boutique. En entrant dans celle-ci, je saluais les jeunes employées et pris place à une table. Le lieu était reposant avec ses couleurs claires et les photos de nature accrochées aux murs. Il y avait de la musique de fond branchée sur une station d'radio de la génération dite Y. Une fois les fesses posées sur la chaise, je dis à Gabriel. Tu veux boire ou manger quelque chose ? Je le regardais un instant et pris ensuite une des cartes du magasin qui se trouvait sur la table. Je regardais brièvement les éléments qui s'y trouvaient et je rajoutais, le regard toujours fixé sur la carte: Moi je vais prendre un cappuccino avec une tarte aux pommes. Les desserts étaient délicieux et vu que j'étais très gourmand, je ne pus m'empêcher d'en prendre un.

PS: EXCUSE-MOI DU RETARD