Bonjour, je me présente, yong he ran mais mes amis m'appellent ranniefox, j'ai vingt ans et je suis actuellement étudiante en médecine & serveuse et livreuse dans un petit restaurant. Vous voulez en savoir davantage ? Et bien ... C'est un peu indiscret mais sachez que je suis célibataire et que je m'intéresse aux hommes.

► ta famille Ma famille... Vous parlez d'une famille. Ils ne peuvent plus rien dire de moi, presque personne n'est là désormais. Tout a été très calme jusqu'à ce que j'aie quinze ans. Oui, j'avais une famille parfaite jusqu'à là. Un père, une mère, un grand-frère... On était tous très heureux sur notre petite planète. Mon père avait une petite voix qui lui parlait dans sa petite tête mais il ne nous en avait jamais rien dit. Il avait gardé ça pour lui. Ce n'était pas bien grave de toute manière, c'est à peine s'il l'entendait, à peine que je vous dis ! Donc voilà. Notre routine restait la même. Il m'emmenait parfois en cours, il jouait avec moi, s'occupait de moi. Ma maman préparait les repas, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. On était plutôt aisées d'ailleurs. Très aisées en fait. … Notre vie était parfaite. Je ne manquais de rien. … Mais malheureusement, ça n'a pas duré. Il l'entendait à peine... … Au départ. Mais cette voix a commencé à se faire de plus en plus grande, à prendre de plus en plus d'importance. Et en l'espace d'un mois, tout a dégénéré. Sans le consentement de ma mère, ou de qui que ce soit d'autre, il se mit à vendre tout ce que nous possédions pour ensuite aller dépenser cet argent dans des bêtises toutes les unes plus grosses que les autres. En fait, ce n'est pas qu'il le faisait sans notre consentement... C'est que nous n'étions pas au courant, tout simplement. Et c'est ainsi que ça a commencé... Pour finir par une grosse, une énorme bêtise. Un jour, en rentrant des cours... Je n'ai pas trouvé ma mère. Ni ma mère, ni mon père. Ils étaient tous deux dans des sacs en plastique, noirs, que des hommes vêtus de blancs emmenaient au loin. Mon père avait tué ma mère avant de se tuer lui-même, en fait. … Et l'héritage ? Rien. Il ne nous avait rien laissé. Rien de rien. Il avait tout vendu. Vous vous rendez compte ? Donc autant dire... Qu'on a été fauchés du coup, mon frère et moi. D'une énorme maison, on est passés à un appartement minuscule et mal isolé. Mon frère était majeur à cette époque-là, alors il a eu ma garde... … Mais je me suis occupée de lui plus qu'autre chose, en fait. Tout juste quelques temps après la mort de nos parents, mon frère a commencé lui aussi à entendre cette foutue voix de merde à la con. Comment ça je deviens vulgaire ? Du tout, du tout. Donc je disais. Cette connasse ou ce connard, au choix, est venu se mettre à parler dans sa tête. … Et il en est maintenant au stade trois. Si au départ on arrivait à faire avec... Ce n'est plus le cas désormais. Ou du moins... On fait avec, mais à mes dépends. Parfois, il s'emporte et... Me frappe, s'en prend à moi. Sans raisons. Il devient violent. La seule manière dont je peux alors m'en protéger est de fuir, d'aller me cacher, ou de riposter, mais avec le peu de force que j'ai... Autant dire que ça ne donne pas grand chose. Pourtant, il m'aime, et je l'aime tout autant. C'est ma seule famille... Sauf que je ne peux pas vous cacher que j'ai un peu peur de finir un jour comme ma mère... Ou comme mon père et mon frère. Espérons juste que cette connerie n'est pas héréditaire.
► tes amis Je pense qu'ils me voient... Comme un démon, un démon qui ment comme il respire. Un être démoniaque duquel il vaut mieux se méfier. Ou du moins lorsque ça concerne l'argent, ou lorsqu'on lui cache quelque chose. Enfin, je ne suis pas du genre déloyale, vous savez. Ou quoi que ce soit de ce style Mais je peux vous garantir que si l'on me refuse quelque chose, alors je finis par l'obtenir, quelques soient les moyens dont je dois user. Ne pas faire de mal aux autres, certes... Mais il y a toujours un moyen ou un autre pour atteindre ses buts. Bref. Je suis très rusée. C'est pas pour rien qu'on me surnomme ranniefox. Fox, comme renard, in english please. Je flaire les bonnes affaires, je marchande très bien, et je suis hyper économe... Etrange de la part d'une petite bourgeoise, hein ? Mais ce qui appartient au passé appartient au passé. Disons juste qu'avec mon frère qui avait commencé à tourner assez mal... Eh bien, il a fallu que je prenne les choses en main. On allait quand même pas crever de faim, ni vivre sous les ponts. Alors oui, je me suis débrouillée. Et plutôt bien en fait, vu qu'on est encore en vie aujourd'hui. Ca n'a pas toujours été facile... Mes parents sont partis, et mon frère est en train de les suivre ... Tout ce qui me restait, c'est quelques amis, en fait... Et encore, bon nombre d'entre eux n'étaient que des faux-culs qui ne m'aimaient que pour mon argent. Enfin bref. Honnêtement, je n'oserais jamais m'en prendre à une personne que j'apprécie et qui fait partie de mon cercle d'amis. Même à une personne extérieure à mon cercle d'amis, je n'oserais pas. Pour la simple et bonne raison que... Je culpabiliserais bien trop en faisant du mal à une personne innocente, d'une manière ou d'une autre. Mais sinon, l'amitié... Je pense que je ne peux pas m'en passer. Par contre, soyons clairs. Pour moi, les amis se comptent sur le doigt d'une main. Je pense que parmi ceux qui m'entourent, bon nombre ne me veulent pas nécessairement du bien. Je suis, certes, gentille, mais pas dupe pour autant. Du moins pas toujours...
► tes exs J'en ai eu tellement. ... Oui bon, je l'avoue, j'aime séduire. Et je séduis, alors j'en profite. ... De toute manière, il va me falloir un mari riche vu comment les choses évoluent. Mon amoureux à la maternelle, puis un copain à l'école primaire, puis pleins d'autres petits amis... Oh. Il y a eu le gros connard là, aussi. Hum, pardon, je redeviens vulgaire. Donc... Mon petit copain. Qui m'a quittée après que mon père et ma mère soient morts. Après que mon frère et moi nous nous soyons retrouvés sans un sou. … Quel idiot ce mec. Mais quel pauvre type. Je regrette encore aujourd'hui d'avoir eu le moindre sentiment pour lui. D'ailleurs, de nos jours, je ne ressens plus rien envers lui. Rien d'autre que de la haine, purement et simplement. Mais, ce qu'il aurait pu dire de moi à l'époque ? … … Que je suis sûrement la copine parfaite. Et puis... Il fallait l'avouer. J'étais pas mal populaire tout de même... Alors forcément... M'avoir au bras était vraiment une très bonne chose. Par contre... Que ce soit en couple ou non, il ne fallait pas me chercher. Surtout après la rupture, en fait. Et il en a fait les frais. Je lui ai cassé le nez. Cet idiot a osé se pointer sous mon nez avec sa nouvelle copine lors de l'enterrement de mes parents. Vous vouliez que je fasse quoi ? Que je le félicite ? Aish. Ce que j'aurais aimé l'enterrer lui aussi. Ca aurait fait un con de moins sur cette planète. Mais bref. Dans une relation... Je m'investis généralement. Même si je suis parfois un peu réservée au départ. M'enfin, soyons honnêtes... Je pense que mon comportement peut changer du tout au tout dépendant du compagnon en question et de la manière dont ça évolue. Je refuse de croire que mon comportement puisse être le même quelque soit la personne à mes côtés.
► ton/ta petit(e) ami(e) Il dirait sûrement que je suis adorable ? ... Bon, il dirait que je suis un démon. Mais un démon attachant. J'ai aimé la plus part de mes copains... Certains, pas du tout... D'autres un peu... Mais il n'y a jamais eu d'amour fou chez moi. Bref. Donc... Tyrannique aussi. Oh, vous savez, lorsque je deviens proche des gens, j'ai tendance à être encore plus tyrannique. A donner des ordres, à demander des choses, à vouloir parfois tout contrôler... Mais il faut dire que j'ai l'habitude de contrôler tellement de choses à la maison, aussi. Ou alors, au contraire, de ne plus vouloir lever le petit doigt. Mais eh, attendez... Je commence toujours par utiliser la manière douce avant la manière forte. Vous croyez quoi ? Je suis une professionnelle, moi. Commencer par l'amadouer, lui faire les yeux doux, quelques baisers... Généralement, ça fonctionne toujours ! Même avec l'autre idiot, ça fonctionnait. Mais vraiment... Être en couple, ça ne m'intéresse plus tant que ça désormais. Du moins, tant que ce n'est pas une bonne prise, je passe mon tour.
► des inconnus Quelle est jolie... … Oui bon, ils ne diraient pas forcément ça. Mais ils ne diraient pas que je suis moche pour autant. Enfin, vraiment, soyons honnêtes. J'ai l'air d'une fille tout à fait banale de loin. Un inconnu ne dirait sûrement pas grand chose sur moi à part que j'ai l'air mignonne, et puis basta.

► si tu es non atteint Mon frère est atteint. Mon père a été atteint. Ma mère a été assassinée par mon père parce qu'il était atteint et que cette connerie lui a dit d'aller en faire son divertissement du soir. ... Je déteste Mogsoli. Je hais cette pourriture. Elle a fichu ma vie en l'air. A cause d'elle, mon frère change d'humeur comme de chaussette, et je n'ai plus réellement de famille. A cause d'elle, j'ai du prendre des responsabilités bien trop tôt, alors que je n'en avais pas l'âge. ... Mais oui, j'en ai peur. Je crains que ce soit héréditaire. Je crains d'être la prochaine sur la liste. M'enfin, j'ai quand même un espoir. Si je fais des études de médecine, c'est dans le but qu'un jour, je puisse peut-être aider à éradiquer ça, ou à au moins arranger la situation.

J'ai peur des animaux. C'est aussi simple que ça, j'ai une peur bleu des animaux. Du moins, des chiens surtout. Tout comme j'ai une peur bleu des enfants. Ca peut paraître stupide... Mais oui, les enfants me font peur, avec leurs cris, leurs bêtises, leurs câlins... Et puis ils n'entendent tellement rien. & Je suis très gourmande. Je mange comme deux, ou plutôt trois en fait, mais je ne prends pas un gramme. Surement parce que je suis un aimant à problèmes et que du coup, je passe mes journées à courir pour fuir toutes sortes de personnes qui en ont après moi, pour une raison ou une autre. & Ca ne me dérange pas de tricher. Parce que pour moi, tricher, ce n'est pas malhonnête, c'est tout simplement dépenser du temps pour réussir les choses autrement. Chacun sa vision des choses, comme on dit. & J'ai tendance à m'endormir un peu partout. Sur un banc, comme sous un arbre, comme à l'arrêt de bus... Je ne suis pas malade, loin de là. J'ai juste le sommeil facile, on va dire.

Des émissions débiles, des émissions stupides, des émissions en tout genre, des animations dans des supermarchés, et son petit boulot de serveuse... Tel était son quotidien. Assez triste, n'est-ce pas ? En fait, ce n'était pas plus fatiguant que lorsqu'elle était une idole. Mais lorsqu'elle en était une, elle était payée beaucoup plus, elle vivait dans le luxe, beaucoup mieux, et puis surtout, elle faisait ce dont elle avait envie. Être une idole c'est ce dont elle avait toujours rêvé. Mais être serveuse... Non, elle en était sûr et certaine. Quel quotidien. A chaque moment de libre, à chaque moment de pause, elle se morfondait sur son pauvre sort, sur sa pauvre vie. Pourquoi elle ? Pourquoi lui avait-on fait ça ? N'avaient-ils pas honte ? Ne sentaient-ils pas coupables ? Ils avaient brisé sa vie, ils avaient tout fichu en l'air, et ils continuaient tranquillement leur carrière après avoir détruit la sienne. Pourtant, elle ne leur avait jamais rien fait. Eun Sil avait toujours été adorable avec eux, et elle ne s'en était jamais pris à personne. Elle n'avait jamais fait de mal à qui que ce soit. Et pourtant, voilà ce qu'on lui avait offert. Une réputation... N'en parlons pas. Et une vie détruite. Ils avaient brisé ses rêves. Mais elle continuerait, elle continuerait à se battre jusqu'à y arriver. Abandonner ? Ca leur ferait bien trop plaisir voyons. Pas moyen. Elle poursuivrait ainsi. Et puis... Bon, il y avait tout de même pire. Oui, il y avait pire, elle ne devait pas oublier qu'il y avait pire. Quoique, pire que son patron actuel... Dur à croire. Un pervers tyrannique. Horrible, non ? Les deux à la fois. Il cherchait à la tripoter dès qu'elle en avait l'occasion, lui criait dessus lorsqu'elle cassait quoi que ce soit ou lorsqu'elle faisait un faux pas puis tentait d'en profiter pour la tripoter une nouvelle fois. Eh bien oui, elle se devait de lui offrir ses fesses pour se faire pardonner, voyons. Ce qu'elle ne faisait jamais, naturellement. Qu'il aille se faire mettre comme elle le disait si bien. Et se faire voir chez les grecs, et se faire empapaouter comme bien d'autres personnes. Oh, malheureusement, elle ne pouvait pas le lui dire en face, elle n'avait pas cette chance. Mais un jour, un jour, elle regagnera sa popularité d'antan, tout s'éclaircira, et elle se vengera. La vengeance est un plat qui se mange froid, pas pourri, mais froid.

Enfin. Sa journée était terminée désormais. Elle allait pouvoir rentrer, enfin ! Vous vous rentez compte ? Renter, dormir... Car oui, elle ne pensait qu'à son lit. Son repas, elle le prit en coup de vent. Elle avala tout juste quelques bouts de pain, et de viande... Elle avait simplement picoré dans son assiette. Eh bah oui, elle devait faire attention à sa ligne, voyons. Au cas où, si un jour on lui proposait de faire du mannequin. Car oui, si elle avait perdu sa popularité, sa bonne réputation, elle n'avait pas perdu sa beauté. Ses beaux cheveux blonds, ses airs de poupée, ses beaux yeux de renard, malicieux, sa jolie bouche... Et son corps de rêve. Un véritable corps de mannequin. Elle avait d'ailleurs fait mannequin. Elle avait été une femme à tout faire. Actrice, mannequin, chanteuse, leader... Mais c'était terminé. Quelle tristesse. Mais elle continuait à en rêver, et elle y arriverait, de nouveau. Rien n'est impossible. Elle avait pu le faire une fois, pourquoi pas deux ? Enfin, en attendant, elle allait dormir. Et en rêver réellement. C'est ce qu'elle fit. Elle se glissa dans son lit. Mais elle eut du mal à trouver le sommeil. Les problèmes ne bercent jamais personne, vous savez. Cela lui offrit donc un drôle de sommeil. Un sommeil léger. Elle n'était pas endormie, mais elle n'était pas éveillée. Pourtant, lorsqu'elle entendit du bruit, elle ouvrit doucement les yeux et... Un cri. Elle cria. Il y avait quelqu'un, dans sa chambre, qui fouillait à la lueur d'un téléphone portable. Un voleur, peut-être ? Elle sursauta de son lit pour se ruer sur lui, se mettant à le frapper avant d'allumer la lumière dès qu'elle en fut assez proche pour découvrir... Son colocataire. Il ne s'agissait ni plus ni moins de son colocataire. Enfin, colocataire... Elle savait très bien qu'il épiait. Il avait un drôle de comportement, envers elle du moins. Elle n'avait pas fait le choix d'habiter avec lui, tout était déjà programmé, et autant dire... Qu'elle le craignait. Allez savoir, il s'agissait peut-être d'un psychopathe. « Qu'est-ce que tu fais là ? QU'EST-CE QUE TU FICHES DANS MA CHAMBRE, A FOUILLER ?! » Elle le fusilla du regard, avant de se remettre à le frapper de nouveau. « J'avais fermé à clé en plus ! … Tu pensais pouvoir abuser de moi, c'est ça ? A peine on m'approche je me réveille ! N'y pense même pas ! Ni à ça, ni à revenir fouiller dans mes affaires ! Tu trouveras aucune information compromettante en plus ! » dit-elle en reculant de quelques pas, tout de même effrayée qu'il soit dans sa chambre.