show me the way
BO BAE ET JOO-WON
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J'aime bien travailler, mais ça dépend des jours. Il y a des jours pourris, des jours pour ne pas travailler. J'aime bien travailler mais j'aime bien dormir aussi, ce que je préfère c'est quand je travaille au lit (Paroles reprises d'une chanson). Malheureusement pour moi, cela faisait plus de cinq heures que je travaillais et cela, sans pause. Nous étions en train d'élaborer un scénario pour notre prochaine émission. Il fallait trouver les invités, le programme et le lieu pour notre prochain jeu télévisé. Malgré ce que l'on peut penser, une émission télévisée est compliquée à réaliser. Je n'étais pas le seul à mettre en place le projet. J'étais suivi par toute une équipe, qui se donnait beaucoup de mal pour arriver à ses fins. Nous étions très soudés les uns aux autres et c'est ce qui rendait le travail plus appréciable. Aujourd'hui, je devais aller visiter les lieux de notre prochain programme. Il fallait que je les analyse, voir ce que l'on pouvait faire et ne pas faire sur place.

C'est à quatorze heures de l'après-midi, que je quittais l'endroit où je travaillais pour me rendre au palais de Deoksugung. Sur place, je garais mon véhicule sur le parking destiné aux touristes. Ensuite, je m'avançais au niveau des marches de l'entrée puis je pris une photo de l'ensemble du palais pour des besoins personnels. Par la suite, un homme venu m'accueillir très poliment et m'invita à entrer. À l'aide de ses bras et de ses paroles, il m'expliqua chaque recoin du palais, son histoire, son origine et les changements qu'il y a eu au cours du temps. Tout ceci était très passionnant, mais le temps me manquait pour poursuivre cette visite. Je m'excusais auprès de lui et me retirais pour faire une visite solo. Ce qui était le plus impressionnant, c'était le nombre de personne qui s'y trouvait. Bien évidemment, on retrouvait en majeur partie des étrangers mais pas seulement. Beaucoup de coréen s'y rendait, pour le plaisir ou bien la tranquillité. Aujourd'hui, il y avait un groupe de personnes âgées. Ils se trouvaient tous, devant une statue qui représentait un empereur. Intrigué par les informations que donné le guide sur celle-ci, je m'approchais d'eux pour les entendre et en profita pour prendre quelques photos.

C’était très rare de voir Bobae dans des endroits pareils. Et pourtant, elle se trouvait bien au palais Deoksugung. Et pour une fois que ce n’était pas la faute de mogsoli, il fallait en profiter. Ou pas. Etant étudiante pour devenir ingénieur du son, elle était venue avec sa classe pour soit disant étudier l’acoustique du grand bâtiment. Une sortie scolaire qui ne semblait pas vraiment convaincre la jeune fille. Je dirais même que vu sa tête, elle aurait préféré être ailleurs en ce moment-même. On la comprend après tout. Et puis, c’est pas comme si elle n’était jamais venue ici. Sans compter les fois où ce sont ses parents qui l’y ont forcé, ça doit bien faire six fois qu’elle vient ici. Nan, nan, trop rébarbatif pour Bo tout ça. Quoi qu’il en soit, elle était là, coincée et ça ne servait à rien de se plaindre.

Evidemment, l’histoire ne s’arrête pas là. Sinon, ce rp ne serait d’aucune utilité, hein. Et c’est mogsoli qui a décidé de s’en mêler. Il était temps, me direz-vous. La voix commença par lui conseiller de s’éloigner du groupe. On vit alors une élève se détacher du peloton discrètement, comme si elle marchait sur des œufs. Elle tourna dans le palais toute seule pendant au moins un quart d’heure, se rapprochant de temps en temps de certains groupe de visite. Elle s’attarda même dans un groupe du troisième âge. Un peu trop longtemps pour mogsoli. Une vielle dame, postée sur sa canne, se trouvait juste à la droite de Bobae. La voix lui ordonna de mettre sa main dans le sac à main et de prendre la boite carrée. Et Bobae le fit ! Mogsoli aurait pu lui donner juste un conseil, elle l’aurait fait quand même. La jeune fille s’empressa de mettre sa nouvelle acquisition dans son sac et s’éloigna lentement, comme si de rien n’était. Mais elle n’avait pas vu la vieille dame courir vers elle, sa canne en l’air. La vieille bique commença à lui crier dessus, lui demandant de lui rendre sa boite. Décidée à reprendre son bien, elle lui donna même des coups de canne un peu partout sur le corps. « Mais j’vous ai rien volé ! Arrêtez ! » Ouh, la menteuse… Et comme si ça ne suffisait pas, elles commençaient à attirer l’attention des gardes.

Les explications du guide étaient clairs et il parlait d'une manière fluide. Sans m'en rendre compte, je m'étais plongé dans cette histoire d'autrefois. Je ne faisais plus attention à ce qui m'entourait car, j'étais figé dans un univers lointain. Mais soudain, une voix aigüe venue titiller mon oreille. Mon esprit revint sur Terre. Par curiosité, je me tournais vers le son déplaisant qui venait de me déranger. C'est alors, que je vis une vieille dame, essayant de marcher vite avec sa canne en l'air. Celle-ci se mit subitement à frapper une personne.

Choqué par la réaction de celle-ci, je me précipitais vers elles. Je me mis devant la personne qui se faisait agresser. Je n'avais pas fait attention à son visage, car ce n'était pas l'individu en question qui m'avait fait déplacer, mais la scène qui se déroulait. J'écartais alors mes bras pour protéger la personne qui se trouvait derrière moi. Je pris plusieurs coups de bâtons à sa place et je dis en haussant la voix. Grand-mère calmez-vous ! Soudain, la vieille dame baissa le bras, n'ayant pas vu mon interruption. Cette petite voleuse m'a pris ma boite ! Disait-elle avec une voix criarde tout en pointant la personne qui se trouvait derrière moi. C'est alors, que je me retournais pour voir celle-ci. Et là, j'aperçus Bo. Arg, mais qu'est ce qu'elle faisait là ? Elle réussissait toujours à se mettre dans des situations délicates. Je tournais mon visage vers la dame âgée et me rapprocha d'elle. Je posais ma main sur son épaule droite et lui dis tout en même temps. Ah ! Une boite... ? Tout en même temps, j'écartais ma main vers l'arrière et fit signe à Bo de me la donner. Encore une fois, j'étais mêlé aux affaires de cette jeune femme. À croire, que c'était mon destin, de la sauver.

La situation était très délicate pour Bo. Elle venait de voler une boite dans le sac à main d’une personne agée. Elle n’avait même pas honte de son geste, étant donné que c’était mogsoli qui lui avait demandé. La jeune fille regarda tout autour d’elle. Pas mal de personnes semblaient s’intéressaient à la scène. Elle leva les yeux au ciel en se demandant comment elle allait se sortir de là. Et comme si son vœu avait été exaucé, un jeune homme vint se placer entre elle et la vieille dame. Même s’il avait pris quelques coups de canne, il finit par la calmer avant de se tourner vers Bo. Dieu merci ! C’était Joowon. Il lui avait déjà sauvé la vie une fois, elle lui en était très reconnaissante. Apparemment, ça allait devenir une habitude.

Quand il se retourna vers la grand-mère, il tendit sa main en arrière pour que Bo lui rende l’objet qu’elle avait volé. Mais elle en était incapable. Elle se rapprocha lentement de l’oreille de Joowon et lui chutota : « J’peux pas. ». Elle grimaça parce qu’elle savait très bien que ça n’allait pas plaire au jeune homme. Mais elle ne pouvait pas faire autrement, mogsoli lui avait ordonné de garder la boite. Elle continua ses chuchotements : « Si tu veux la récupérer, tu dois la prendre toi-même dans mon sac. J’ai pas le droit de la rendre. ». Bobae et sa servitude pour mogsoli ! Heureusement que Joowon était là pour distraire la vieille dame. La jeune fille se rapprocha de Joowon au maximum pour qu’il puisse atteindre le sac. Elle chuchota encore : « Dépêche-toi. Tout le monde nous regarde. ». Bobae finit par la fermer, elle commençait à se dire que son ‘ange gardien’ allait vraiment être en colère. Elle le mettait dans une situation assez inconfortable et elle comprendrait facilement qu’il ne soit pas content. Il allait sans doute lui faire la moral une fois que toute cette histoire serait finit, mais ça ne servirait pas à grand-chose en fait. La raison : mogsoli dit, Bobae fait.

La situation dans laquelle je me trouvais était assez délicate. J'étais face à une grand-mère en fureur du genre Terminator au féminin soixante ans plus tard. Par la suite, il y avait une jeune femme, qui venait de voler quelque chose dans le sac à main de cette grand-mère mais, je devais faire en sorte que tous les soupçons soient faux. Tout ça, ça n'allait pas être du gâteau. Surtout, lorsque Bo me dit qu'elle ne pouvait pas me donner l'objet en question. J'peux pas. Me disait-elle en chuchotant près de mon oreille. Yah ! Mais pourquoi faisait-elle ça ? Elle ne voyait pas que j'essayais de la faire sortir de son pétrin ? Si tu veux la récupérer, tu dois la prendre toi-même dans mon sac. J'ai pas le droit de la rendre. Continuait-elle à me dire. Quoi ? Mais qu'est ce qui lui prenait tout à coup ? Soudain, je ressentie une chaleur me monter au crâne. Je réfléchissais sûrement de trop et la colère commençait à venir aussi. Dépêche-toi. Tout le monde nous regarde. Finit-elle par me dire, en se rapprochant de moi. J'avais qu'une hâte, c'était de me retourner, de la secouer dans tous les sens tout en lui gueulant dessus.

Sans montrer mes sentiments, je laissais un faux sourire se dégager de mon visage. Puis, d'un air sympathique et délicat, je dis à la vieille dame: Une seconde s'il vous plait. Je penchais légèrement mon visage vers le bas et me retourna vers Bo. Je lui lançais un regard noir et pris le plus discrètement que possible, la boite qui se trouvait dans son sac. Je mis celle-ci dans ma poche. Par la suite, je fis face à la grand-mère avec un visage enfantin. Vous devez vous tromper grand-mère. Ce qui a dans le sac de cette jeune femme est un appareil photo. Je lui montrais l'appareil photo que je tenais dans les mains. Cet appareil photo était à moi. J'avais fait en sorte, qu'elle croit que je le prenais du sac de Bo. Par contre, si c'est une boite que vous cherchez... dans mon autre main, je sortis de ma poche l'objet en question. Si c'est celle-ci, elle est tombée sur le sol, lorsque vous vous êtes penchée pour ramasser votre flyer près de la statue.

Bobae était impatiente que ça se finisse. Limite, elle sautillait sur place, comme si elle avait envie de faire pipi. Tenant son sac vers l’avant, pour que Joowon n’ai pas de mal à prendre la boite, elle leva la tête quand il se retourna vers elle et vit son regard noir. Ouais, ben elle sentait qu’elle allait prendre cher ! Il était tellement furax qu’il le faisait ressentir à Bo. Elle en eu des frissons dans tout le corps. Joowon fit donc passer son appareil photo – à lui – pour celui de la jeune voleuse. Elle se mit sur la pointe des pieds, toujours bien cachée derrière le jeune homme, pour regarder comment ça se passait de l’autre côté. Quand la vieille lui lança à son tour un regard de killer, elle lui sourit d’un sourire niais, tellement niais qu’elle avait l’air d’une conne de première. Et puis elle préféra se remettre derrière Joowon en baissant la tête. Elle se rendait compte que ce n’était pas bien de voler. Ses parents ne lui avaient jamais appris ça. Elle savait qu’elle avait fait une erreur. Mais en aucun cas, elle n’allait la mettre sur le dos de mogsoli.

Enfin, Joowon rendit la boite à la grand-mère, qui le remercia. Elle retourna dans son groupe, et Bobae ne semblait plus être le centre d’attention de toute la foule, ni des gardes. Soulagée, elle souffla un bon coup en se passant une main sur le front. « Pfff ! Merci, je sais pas c’que j’aurais fait sans toi. ». Elle semblait avoir oublié la situation dans laquelle elle avait mis le jeune homme. « J’me demande quand même bien ce qu’il y avait dans cette boite. Pas toi ? ». C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir d’aussi important dans cette petite boite pour que mogsoli lui ordonne de la voler. Ça restera une question sans réponse. Elle haussa les épaules, alors qu’elle n’avait même pas vu que Joowon s’était retourné vers elle.

C'était une situation assez critique. Tout d'abord, parce que je m'étais fait attaqué par une vieille femme avec sa canne et ensuite, je devais essayer de régler le problème vole. Certaine personne pourraient me dire: Mais pourquoi tu en fais tant pour une fille que tu connais à peine ? À vrai dire, je ne le savais pas moi-même. C'était instinctivement que j'allais lui porter secours dès qu'elle était dans les parages. Il fallait croire, que c'était mon destin... de sauver Bo de sa merde.

Après avoir fait quelques manipulations discrètement, la grand-mère crue à mon entourloupe. J'étais d'une certaine manière, content de moi. J'avais bien géré la situation, contrairement à une certaine personne... La dame reprit chemin vers son groupe de départ. Je soupirais, voyant qu'elle partait et que le problème était réglé. Je passais ma main au niveau de ma nuque tout en la massant. J'étais tendu. Soudain, une voix retenti... Pfff ! Merci, je sais pas c'que j'aurais fait sans toi. C'était celle de Bo. Tiens ! Revenons-en, à elle. Je me retournais afin d'être face à cette dernière qui ajoutait avec un air insouciant: J'me demande quand même bien ce qu'il y avait dans cette boite. Pas toi ? J'étais interloqué par son comportement. Même pas une seule excuse, ni explication ! Je croisais les bras au niveau de ma poitrine et je penchais légèrement mon visage tout en soupirant. Tu n'as rien à me dire ? Lui dis-je en faisant allusion à ce qu'il venait de se passer. J'étais curieux de savoir, pourquoi avait-elle volé cette boite ? Après tout, ce n'était pas comme si elle Bo Bae avait des soucis financiers. Du moins, son style vestimentaire ne montrait pas le contraire. Je ne comprenais pas son geste si mal placé et qui avait tourné l'attention de tout le public sur nous. En ce moment, j'espérais que des vidéos ne circuleraient pas sur internet par rapport à ce qu'il venait de se produire. Je voyais déjà les gros titres " Joo-Won aide une voleuse à s'échapper d'une situation critique." J'étais très doué ces derniers temps pour me mettre dans de sales draps.

Même si elle avait espéré que JooWon ne soit pas en colère, elle savait très bien qu’elle n’échapperait pas au courroux du jeune homme. Apparemment, il attendait quelque chose de BoBae et c’était tout à fait normal étant donné ce qu’il venait de se passer. Pourtant, elle fit mine de ne pas comprendre. « Mais je t’ai déjà dit merci ! ». Elle croisa les bras. La jeune fille savait qu’il lui fallait donner des explications mais surtout qu’il faudrait qu’elle s’excuse. Mais quand il s’agissait de Mogsoli, elle était plutôt têtue. Bo fit le tour d’elle-même et fit mine de chercher quelque chose : « Il faut que je retrouve mon groupe maintenant. ». En se retournant, elle se mordit la lèvre, se sentant coupable non pas de ce qu’elle avait fait mais d’avoir entrainé JooWon là-dedans. C’est vrai qu’il avait était super sympa de la tirer de là, et il ne méritait pas ça.

Alors BoBae fit face au jeune homme en joignant ses deux indexes, l’air embarrassée. « Bon, je suis désolée JooWon. ». Elle savait que maintenant, il attendait des explications. Alors elle lui prit la main et l’entraina dehors. Ils n’avaient encore jamais eu l’occasion de discuter de l’addiction pour Mogsoli de la jeune fille. Finalement, le moment était venu de tout lui avouer. « Ecoute, j’en suis au stade trois, depuis très longtemps. Si j’ai volé cette boite, c’était parce qu’elle me la demander. ». Elle lui dit aussi qu’elle n’avait pas pu rendre l’objet à cause de la même voix. Bo s’assit sur un banc, situé non loin d’eux et invita le jeune homme à s’asseoir. Elle continua sur sa lancée : « En fait, depuis toute petite je l’écoute sans rien dire. Et j’ai pas envie que ça change. ». Elle ne savait pas du tout comment allait réagir le jeune homme. En fait, il y avait deux possibilités. Soit il allait devenir comme la plupart de ses proches ; la jugeant pour son choix. Soit il passerait au-dessus de tout ça ; en la prenant comme elle était. Elle espérait de tout cœur que la seconde possibilité soit le chemin qu’il prendrait. Elle en avait besoin, des amis comme ça.