what did you expect ?
GABRIEL ET JOO-WON
TENUE

Jouer peut s'avérer être dangereux, si nous dépassons les bornes. Certains, ne veulent plus vivre dans la nostalgie, avoir un train quotidien les rends malades. Puis, ils font la découverte de toutes sortes de jeux. C'est alors, qu'ils ressentent un sentiment qu'ils n'avaient jamais vécu autrefois. Soudain, l'adrénaline devient une drogue pour eux. Jouer, devient une priorité et prend une place importante dans leur vie. Le jeu diverti l'esprit et nous éloigne de toute réalité. Bien souvent, ce sont les personnes qui ne veulent pas faire face aux péripéties que la vie nous donne. Il m'arrive régulièrement de jouer. De plus, on dit de moi que je suis joueur. Contrairement à d'autre, ce n'est pas une drogue. Le jeu se tourne en premier, par les gestes. En second, pour les mots et pour terminer, par l'action. Par exemple, un soir vous vous retrouvez dans un bar. Vous êtes seul avec un verre, près d'un comptoir. Au loin, une femme vous jette quelque coup d'oeil. Vous lui répondez pour un sourire et un long regard. Le jeu a commencé. Par la suite, vous vous levez pour aller la rejoindre. Vous la saluez avec des mots doux et vous lui offrez à boire. Vous passez le reste de la soirée avec elle et vous connaissez déjà sa fin. Vous lui proposez du champagne, elle accepte mais, vous lui dites qu'il faudra aller dans votre chambre pour le boire. Elle accepte à nouveau et à ce moment-là, vous devinez la suite. Tout ça pour en venir au fait, que tout se joue en passant par ces trois étapes, selon moi.

Hier soir, c'était le match de football où s'affrontait l'équipe de Séoul et de Busan. Il ne fallait pas que je le ratte car, c'était un match important. Il était diffusé vers vingt heures du soir, après les informations. En ce moment, je me trouvais dans le salon avec un bol de nouille dans les mains. J'étais avachi dans le canapé à regarder la première chaine télévisée. Les informations commençaient. Dès que je le peux, je regarde cette chaine à cette heure. Simplement parce que je trouve qu'il est important de se maintenir au courant de ce qu'il se passe dans notre société, des choses actuelles... Puis, en regardant la chaine j'aie eu une grande surprise. Je me vis. Le journaliste me présenta en narrant à haute voix ma biographie. Il parait que j'étais devenu le présentateur télévisé le plus sexy. Je ne pus contenir mon sentiment de fierté et d'amusement. Je n'étais même pas au courant de cet évènement. Mais maintenant que j'y pensais de plus en plus... un journaliste était passé la semaine dernière, pour me poser plusieurs questions sur ma carrière et ma vie personnelle. Je n'avais pas capté, qu'il s'agissait d'une personne de cette chaine télévisée. Dans cette même soirée, j'avais eu l'idée de voir Gabriel le lendemain. Une envie soudaine de le voir, était venue. Je m'empressais donc, de prendre mon portable et de lui envoyer un message afin de l'inviter à sortir demain.

Le jour J arriva après une longue nuit de sommeil. Je me réveillais sur les coups de neuf heures du matin. Je pouvais me le permettre car, j'avais peu de jours de repos dans la semaine et parce que bientôt, j'avais une semaine chargée. Nous étions samedi, un jour que tout le monde apprécie. Par chance, il faisait beau. En regardant le thermomètre, je vis qu'il faisait plus de vingt-cinq degré. Par rapport à cette chaleur, je ne devais donc pas trop me vêtir. Je pris dans mon armoire, un slim jaune pâle, un boxer noir et un t-shirt en col V de couleur blanc. Rapidement, je pris une douche et me fit tout beau. Une fois que je fus prêt, je pris mon petit déjeuner devant la télévision tout en regardant des dessins animés. Une heure plus tard, je décollais mes fesses du canapé pour enfiler mes chaussures noires et prendre le chemin de la sortie. Il fallait que je me rends à la place de Cheonggyecheon pour onze heures. Il était déjà plus de onze moins le quart. Le retard était déjà prévu d'avance. Au-dessus des limitations de vitesses sur les routes, j'espérais pouvoir gagner quelques minutes, quitte à en perdre la vie. La vitesse à laquelle je roulais, me permis d'arriver uniquement dix minutes après l'heure fixée du rendez-vous. La chose que j'espérais maintenant, c'était que la personne serait toujours présente. D'un pas déterminé, je me dirigeais vers la fontaine, qui se trouvait dans le centre de la place.

Dès que je fus au niveau du centre, c'est-à-dire , près de la fontaine, je vis une petite tête blonde. Cette personne en question était celle avec qui j'allais passer plusieurs heures aujourd'hui. Elle se nommait Gabriel, ou du moins il se nommait. Je le connaissais depuis peu, mais nous avions sympathisé très rapidement. Nous avions beaucoup de points en commun comme par exemple, notre boulot. Tous les jeudis soirs, je me rendais dans un bar popularisé de la ville. Là-bas, je chantais pour le plaisir des clients. C'est ici, que j'ai rencontré Gaby. Lui, il travaillait en tant que serveur. Un soir, il est venu me voir pour entamer une conversation. C'est à partir de ce moment, que nous avons commencé à nous voir. J'avais accroché à sa personnalité d'une part, parce qu'il était frêle, drôle, posé mais à la fois joueur et taquin. Il avait ce petit côté féminin que je trouvais vraiment très mignon chez lui. Gabriel est le genre de garçon, que nous avons envie de protéger, de pouponner et de câliner. Bref. Plus je passais du temps avec celui-ci, plus j'avais envie de le connaitre. D'ailleurs, lorsque je m'approchais de lui pour le saluer, celui-ci me dit avec un air contrarié mais, amusé. La ponctualité ce n'est pas ton fort ... Même s'il se voulait être froid, je le trouvais toujours aussi attachant.

Cette affection que j'avais pour lui, je le lui démontrai en lui ébouriffant les cheveux. Moi aussi je suis content de te voir mon ange. Les étrangers pouvaient être perturbés par ma manière d'agir mais, surtout par ce que je venais de dire. Bon, à vrai dire, l'opinion des inconnus était superflu. Le surnom "ange" était l'image que je me faisais de Gabriel. De plus, je ne vais pas vous cacher que c'était pour l'emmerder. C'était dans ma nature de taquiner mon entourage. À différents niveaux, je titillais à la fois ceux que j'aimais et ceux que je portais moins dans mon coeur. C'est pour cela, que j'ai hérité le surnom de "chieur", celui-ci qui m'a été donné par une amie d'Incheon. Alors, je t'ai manqué ? Je me plaçais en face de lui de manière à l'avoir près de moi et dans mon chant de vision. À ce même moment, je passais ma main au niveau de ma frange et également, je mouillais mes lèvres avec le bout de ma langue.

Notre rendez-vous venait tout juste de débuter, que je commençais déjà à le taquiner. Ce dernier n'appréciait guère ce trait de caractère, mais il faisait avec puisqu'il s'agissait de moi. Je m'envoie peut-être des fleurs mais, pourtant il s'agit de la vérité car, si ce n'était pas le cas, Gabriel ne serait pas venu aujourd'hui. D'ailleurs, j'étais très heureux de le voir ici. Cela faisait plus d'une semaine que je ne l'avais pas vu. Gaby est un jeune homme avec qui j'aimais bavarder et faire toutes sortes d'activités. Sur plusieurs plans, il était différent de moi et c'était sûrement pour ça, que l'on s'entendait bien. On se complétait d'une certaine manière. Lui, n'était pas très tactile tandis que moi, je l'étais. Par exemple, lui toucher les cheveux comme maintenant. Je savais pertinemment, qu'il allait être agacé mais, je n'en prenais pas en compte. Je voulais simplement lui faire comprendre que je l'aimais bien. Hum ... Oui. Je suis content de te voir, même si encore une fois tu ne peux pas t'empêcher de m'embêter. Après sa phrase, un sourire se marqua sur mes lèvres. Il avait l'air si innocent avec sa petite bouille. Je rajoutais avec un air coquin : Je sais que tu aimes ça mon chou. Je finis par lui faire un clin d’œil et laisser un petit rire sortir de ma bouche.

Hier soir, j'avais prévu des activités que j'allais pouvoir faire avec Gaby. Je ne savais pas combien de temps j'allais rester avec lui, mais je comptais bien lui faire faire des choses pas roses. Mon plan, commença par une discussion posée comme maintenant. Je venais de lui demander si lui avais manqué. Puis, avec des airs enfantins il me dit : Si tu voulais me voir, c’est que je t’ai manqué aussi ? Je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque. Pour poursuivre le jeu qui venait tout juste de débuter, je fis quelques pas en avant. Dès que je fus assez proche de lui, je lui dis à voix basse: D'après toi ? J'arquais le sourcil droit tout en le regardant droit dans les yeux. Soudain, l'atmosphère de la discussion se transforma. Tu m’as demandé de venir ici, ok, mais qu’est que nous allons faire cette après-midi ? La fontaine est jolie certes, mais nous n’allons pas rester planté là, si ? Après toutes ces questions les unes après les autres, je reculais d'un pas et balayais du regard la place sur laquelle nous étions. Je me demandais s'il y avait du monde ce matin et la réponse à cette question après examinassions, fût affirmative. Je posais à nouveau mon regard sur le jeune homme et lui répondit: J'ai prévu des choses passionnantes à faire et ça, rien que pour toi. Je haussais les sourcils avec mon air mesquin. Tu veux toujours jouer à cap ou pas cap avec moi ? Soudain, l'excitation surgit. J'étais dans l'impatience d'entendre sa réponse par rapport à ma requête.

Par rapport à mon programme de la journée, je savais que Gabriel allait être tout émoustillé. C'est pour cela, que j'allais prendre mon temps pour lui annoncer. Pour la première raison, que ce dernier n'est pas du tout patient. Et ensuite, parce que je suis sadique sur les bords. Lorsque Gaby se mit à s'agiter après mon annonce, un sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais fier de susciter autant d'intérêt de la part d'une personne. Vrai ? C'est quoi ? Dis ! Son agitation ressemblait à celui d'un enfant capricieux. Pour le faire encore plus mariner, je posais ma main sur la partie haute de son front et tapota gentiment. Sois patient mon petit. Je hochai mon visage de haut en bas avec un air supérieur, tout en pinçant les lèvres.

Après cela, l'ange répondit à ma question : Oui, bien sûr ! Il était prêt à jouer avec moi. Soudain, un regard sadique me vint. Très bien. Dis-je d'une voix plus grave. Puis je repris : Mais attention, tu n'as pas le droit de te faufiler quoi qu'il en soit, d'accord ? Je voulais m'assurer qu'il allait rester après lui avoir donné un gage. En tout cas, c'était équilibré. Car, de toute manière, j'allais également en avoir un de sa part. Après, bien évidemment, nous n'allons pas le ressentir de la même manière, tout en sachant que nous n'avons pas le même caractère. Mon entourage sait de moi, que je suis une personne extravertie et effrontée. Tandis que Gabriel, avait l'air d'être le contraire de moi à ce sujet. D'après les conversations que j'ai pu avoir avec lui et ce que j'ai pu voir, il était pudique et discret. Mon gage, allait donc être délicat pour ce dernier. Mais, je voulais voir jusqu'où il serait prêt à jouer. Cap ou pas cap... La tension montait à ce moment-là. De te mettre nu dans la fontaine ? Après mes mots, je le fixais droit dans les yeux pour voir sa réaction.

Notre petit jeu avait commencé dès la première soirée où nous nous sommes rencontrés. D'ailleurs notre relation fonctionna en partie, autour de celui-ci. Il nous permettait de s'amuser et de nous défier tout en restant dans les normes. Mais tant qu'à jouer, allons jusqu'au bout des choses. Je venais d'annoncer le gage que j'avais prévu pour Gabriel. Et avec certitude, celui-ci ne fut pas en accord avec moi. Quoi ? Mais t’es fou ! Je ne le ferais pas ! C’est hors de question ! Disait-il d'un ton plus agressif et distant. C'était couru d'avance, qu'il n'allait pas accepter ou du moins, pas aussi facilement. C'est pour cela, que la deuxième partie de mon plan allait commencer.

D'un air déçu, je croisais les bras, je fermais les yeux et balançais mon visage de gauche à droite. Puis Gabriel, toujours autant effrayé par ce que j'avais dis, rajouta : Je n’ai pas envie de le faire … A ce moment là, j'ouvris mes yeux et posa mon regard sur lui. Je le dévisageais de haut en bas d'un air sérieux. Puis, après mon constat je lui dis : Tu as voulu jouer avec moi, alors tu dois poursuivre. Le jeu ne peut se terminer sauf en cas d'échec. Là, il n'y avait rien de cela. Il n'avait encore rien essayé donc le jeu ne pouvait pas s'arrêter. Puis, je poursuivais mon discours par des arguments qui j'espérais, seraient convaincants: Montre-moi que tu n'es pas une tapette, que tu n'es pas un mec aussi fragile qu'on ne le pense. Montre moi ce que tu as, merde ! Lui dis-je d'une manière fluide et imposante tout en lui tapant l'épaule droite. Il fallait à tout prix, que je trouve une astuce pour le mettre nu dans la fontaine, afin qu'il continue à jouer dans la même cours que moi. Ceci, n'était que le début du cap ou pas cap. S'il n'était pas capable de surpasser cette étape, alors le jeu se terminera ici.

L'ambiance devenait plus tendue entre les deux jeunes gens, dès que Joo Won annonça le défi qu'il avait prévu pour Gabriel. Immédiatement et sans réfléchir une seconde de plus sur le sujet, ce dernier refusa catégoriquement. Mais, joueur comme j'étais, je persistais jusqu'au bout afin d'arriver à mes fins. Je savais que cette tâche n'allait pas être facile et être réalisée dans un court délais. Il fallait que j'utilise des arguments poignants sur Gaby, afin qu'il accepte. Je ne pouvais pas profiter d'anecdotes car, je le connaissais depuis peu. Alors, je choisis ce qui me sautais aux yeux depuis un moment en examinant ses tenues vestimentaires, son corps. D'après ce que j'avais pu voir et comprendre de lui, il avait un complexe au niveau de sa morphologie. Personnellement, je ne voyais rien de suspicieux... Gabriel se résigna complètement au jeu. D'ailleurs, il finit par dire: Eh bien, je ne veux plus jouer, alors ! À ce moment-là, j'étais déçu qu'il abandonne aussi facilement. Tout en sachant, qu'il ne m'étais pas sa vie en jeu.

Soudain, mon regard fut attiré par son poignet. Ce dernier le serrait très fort. Je fronçais les sourcils, d'un air préoccupé. Je m'approchais de lui et pris sa main qui le compressait. Je l'écartais doucement sans retirer la mienne. Gaby, continuais d'espérer. Il souhaitait que je lui trouve un autre gage. Tu ne peux pas me donner un autre truc à faire à la place ? Disait-il avec une petite bouille toute mignonne. Je le fixais un moment, sans bruit. Puis, tout à coup, je lui répondis: Non. Ma voix fut sèche. Mais... Rajoutais-je soudainement. Je peux le faire avec toi, si cela peut t'aider. Je l'avais déjà fait une fois, alors une deuxième fois n'allais pas me tuer. Tout en sachant, que les passants de cette place étaient habitués à voir toutes sortes d'évènements. Crois-moi, tu ne joues pas ta vie. Parfois, il faut savoir s'amuser, tout lâcher. Tu verras, il n'y a rien de mieux pour se sentir... libre. Je souhaitais que mes dernières paroles allaient avoir un impact sur Gabriel et qu'il allait accepter mon gage.

La persévérance pouvait se qualifier comme étant une qualité ou encore un défaut. Me concernant, c'était une qualité pour ce moment. Mais d'un autre point de vue, qui est celui de Gabriel, cela était plus un défaut qu'autre chose. J'insistais tellement pour qu'il fasse ce gage que cela en devenait pesant pour lui. D'ailleurs, cela se remarquait par son visage qui devenait plus froid, plus dur. Mais également, par ces gestes. Comme, au moment où il jeta d'une manière brutale ma main. Mon visage se crispa. Je fronçais les sourcils en voyant ce qu'il venait de faire. À ce moment, c'était moi qui hésitais. Est-ce que j'allais trop loin en lui demandant de faire ce gage ? Après tout, je ne savais pas grand-chose sur Gabriel. Il avait peut-être quelque chose à cacher. Qu'est-ce que ça change que tu le fasses avec moi ? J'ai dit non. Il était en colère à présent. Le visage d'enfant c'était envolé en laissant place au visage rageur.

En voyant cela, je me sentais gêné. Je ne voulais pas qu'il se mette dans un tel état. Si jouer le contrariait alors, il ne fallait pas le faire. Mais, au moment où j'allais me résigner, ce dernier finis par dire: Ok, mais à une condition ... Tu ne me poses aucune question ... Je le fixais droit dans les yeux pendant un cours instant, essayant de comprendre ce qu'il voulait dire. Ne voulant pas rajouter d'autres arguments ou d'autres questions, je lui dis d'une voix posée: Je te le promet. J'étais une personne de confiance, même si ce dernier ne le savait pas. Je ne cherchais pas à aller plus loin, savoir les causes et les conséquences de ce qui le chagrinaient et qui le pesait autant. Je le laissais simplement faire, silencieusement.

Vu comment la situation se dégradait, je m'étais fait à l'idée que Gabriel n'allait rien faire. Mais ce dernier, me surpris lorsqu'il finit par accepter mon gage. Sans le démontrer, j'étais fier de moi mais également de lui. J'étais satisfait et excité de voir qu'il continuait à jouer avec moi. Il n'avait pas froid aux yeux celui-là et c'est ce que j'appréciai. Il se mit alors à enlever son pull. C'est à ce moment-là, que tout devenu clair.

En voyant les cicatrices qu'il avait aux bras, je compris pourquoi il avait rejeté mon bras , pourquoi il avait tant insisté pour ne pas faire ce gage. Puis, il continua à se déshabiller. Il s'approcha de la fontaine et se mit dedans. Alors ... Satisfait ? J'ai fait ce que tu voulais ... Finit-il par dire. J'essayais de contenir ma joie et ma satisfaction mais, un sourire me trompa. Tu as fait ce que je voulais. Dis-je en croisant les bras et en le regardant debout, dans la fontaine, observé par tous. Tu sais que tu es plutôt beau goss ? Je lui fis un clin d’œil d'un air amusé. Je ne me moquais pas de lui, au contraire, je lui disais ce que je pensais. Hum ... Tu as dit que tu viendrais avec moi ... Qu'est-ce que tu attends ? Il fallait sans douter. Je me mis à rire par sa phrase. À ce moment-là, je me suis mis à penser: Petit coquin va ! Mais au lieu de lui dire ça, je rétorquais: Moi ? J'ai dit ça ? Quand ? À quel moment ? Je ne m'en souviens pas. J'adorais être mesquin que ce soit avec les hommes ou avec les femmes. J'adorais jouer avec eux et ce que j'appréciais davantage, c'était lorsqu'ils jouaient avec moi.

Personnellement, je trouvais Gabriel plutôt beau gosse. Les abdominaux n'étaient que du superficiel. Il n'avait rien à m'envier. Lui, il avait un visage doux, il avait la tête d'un mec à qui on pouvait faire confiance. Pour ma part, il fallait me connaître pour me croire et j'avais plus le look d'un mec cool, abrutis et trop sûr de lui. Ce genre de choses, ne plaisait pas forcément à tout le monde. De mon point de vue, un jeune homme comme Gaby me convenait totalement. Te fiche pas de moi, ce n'est pas comme si j'avais des muscles ou des abdos bien dessinés à montrer, contrairement à d'autre ... Dit-il en me fixant. Je posais ma main sur mon torse, me sentant viser. What ?Mais je te l'assure mon chou, t'es canon. J'étais certain que je n'étais pas le premier à le lui dire. N'importe qu'elles demoiselles ou damoiseaux tomberaient sous son charme. Yah ! Tu l'as dit tout à l'heure, babo ! Soudain, Gaby haussa la voix contre moi. Je lui fis de gros yeux, d'un air innocent et inconscient de ce qu'il voulait dire.

Mon jeu d'acteur était plutôt bon. Lorsque nous sommes présentateur télévisé, nous apprenons à jouer même à caricaturer les choses. Bon maintenant, que j'ai montré à tout le monde à quel point je suis maigre et que mon corps n'a rien de très viril, je peux me rhabiller ? Je lui fis un signe de mien pour qu'il vienne se rhabiller. Après tout, il devait avoir froid tout en plus, qu'il se trouvait dans une fontaine. Lorsqu'il commença à se revêtir je lui dis d'un ton curieux: Et moi... quel est mon gage ? Je laissais le silence s'installer. J'étais désireux de connaitre ma prochaine épreuve.

Aujourd'hui, notre petit jeu "cap ou pas cap" commençait sérieusement avec l'un de mes gages. Celui-ci était de se mettre nu dans la fontaine. Cela ne me concernait pas, mais il était destiné à Gaby. Ce dernier, hésitant pendant longtemps, pris la décision de le réaliser. J'étais satisfait de lui, car cela démontrait son envie de jouer. S'il aimait jouer avec le feu, il ne sera pas déçu avec moi. Après s'être habillé, c'était à son tour de me donner un gage. Il pris seulement quelques minutes pour y réfléchir et m'en trouva un. Ce dernier, désigna au loin une demoiselle qui nous fixait depuis un moment. À vrai dire, depuis que Gabriel c'était dénudé. Tu vois cette fille là-bas ? Je dirigeais mon regard vers la rue qui nous opposait. J'attendais de connaître le défi que le jeune homme allait me donner. Puis... Ton gage est d'aller lui faire des avances et de faire en sorte d'obtenir son numéro de téléphone. Je fus interloqué. C'était ça, son gage ? Au début, je pensais avoir mal compris, si je n'avais pas entendu un morceau de sa phrase ou autre. Mais en le regardant, il avait l'air sérieux. Je ne pus m'empêcher de rire. J'étais amusé par la simplicité de son gage. Tu plaisantes là ? Tu as que ça en réserve ?

J'étais connu pour être un jeune homme dynamique, joueur, amusé, sûre de soi et séducteur. Accoster les filles, était une chose simple pour moi car, je le faisais très régulièrement. Bien souvent, ce n'était pas que des femmes, il y avait aussi des hommes. Aller séduire une demoiselle c'était aussi simple que de sommer des chiffres pairs.

Le gage que m'avait donné Gabriel était très simple, mais ce n'est pas pour autant que je ne voulais pas le faire. Au contraire, cela allait me permettre de lui proposer un nouveau gage aussi coriace que le dernier. Il est vrai que j'étais un joueur, que j'aimais me dépasser, faire des choses loufoques que très peu de personnes pourraient faire. Mais comme je dis toujours, le ridicule ne tue pas. Donc autant en profiter.

Je venais de faire comprendre à Gaby que son gage était d'une grande simplicité et je lui avais même demandé s'il n'avait pas autre chose à me proposer, un gage qui serait de ma taille. Mais, ce dernier commença à perdre patience. Et bien je ne sais pas moi ... Tu n'as qu'à aller lui demander ... Je fixais ce dernier tout en gesticulant mon visage de gauche à droite. Il était vraiment susceptible. Je ne disais rien de péjoratif, je voulais juste quelque chose qui pourrait me rendre hésitant de l'accomplir. D'ailleurs, comme le dit une citation: Cherchez et vous trouverez... autre chose. Gabriel finit par me dire ceci: Tu n'as qu'à aller lui demander ce qu'elle regarde avec autant d'insistance depuis tout à l'heure, car tu n'aimes pas que quelqu'un reluque ton petit ami comme ça. Et pour prouver tes dires tu n'auras qu'à m'embrasser ou faire semblant comme tu veux, mais il faut que ça paraisse crédible ... Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Je ne savais plus quoi faire, par rapport à ce qu'il venait de me demander. Je ne pouvais pas me montrer aussi proche d'un homme jusqu'à l'embrasser en ville. Bien sûr, j'enlaçais les hommes, j'étais très câlin avec eux, jusqu'à faire tourner des rumeurs... mais rien de vrai. Là, je devais embrasser un homme devant le monde, surtout devant une femme. Cela allait contre mes règles. De plus, même si j'avais déjà embrassé des personnes du même sexe que moi, je n'avais jamais dit ou fait comprendre à mon entourage que j'étais bisexuel ni même, avoir un petit-ami. Pourquoi veux-tu que je lui dise ça ? T'es tombé sous mon charme mon mignon ? Dis-je en essayant de le dissuader de son gage.

Je faisais de mon mieux pour essayer de contourner le gage de ce dernier. Je n'avais jamais auparavant embrassé un mec devant toute une foule de personne. Si je le faisais, c'était en privé. J'avais une certaine réputation à tenir en tant que présentateur télévisé. Je ne pouvais pas me permettre de montrer en public une scène de moi en train d'embrasser un mec dans la rue. Mais le truc, c'est que je ne pouvais pas non plus décliner le gage de Gabriel. C'était ma fierté de combattant qui était en jeu. Je détestais perdre.

Alors, il fallait que je fasse un choix. Je fixais pendant un moment la fille qui se trouvait au loin. Puis, je réfléchissais à ce que je devais faire. Soudain, Gaby se mit à parler. Mon regard se posa sur lui. Je venais d'avoir ma réponse. Peut-être ... Ça te dérangerait que je te réponde oui ? J'arquais le sourcil droit tout en lui lançant un regard suspect. Je savais très bien que ce n'était pas le cas. Qu'il me mentait afin que je mette en exécution sa demande. Je n'étais pas dupe. Enfin... je crois. Alors, oui ou non ? Gabriel devenait impatient. Il voulait connaître ma décision finale. Pour faire durer le suspense, je le regardais droit dans les yeux, silencieux. Et soudain... alors que j'allais le refuser malgré, mon statut de joueur ,pour préserver ma carrière... une voix retentit. "Accepte !" Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu. D'ailleurs, je fus surpris de son intervention... mais pas complètement. C'était le moment idéale, pour me nuire. J'étais contraint de lui obéir. Je n'arrivais plus à contrôler mes propres pensées. Alors, d'une voix plus grave et faible je lui dit: J'accepte.

Je voyais a présent une autre facette de Gabriel. Il était devenu soudainement, plus déterminé et sûr de lui. Ce côté de lui, me plaisait beaucoup. Mais ce dernier me mettait la pression. Il profitait de mon côté joueur pour que je puisse réaliser son gage. Je devais lui montrer et me montrer à moi-même, de quoi j'étais capable. Tout en pensant à cela, je fronçais mes sourcils avec un air sérieux et inaccessible. C'est alors, que je pris la décision de me bouger les fesses. Je serais les poings, pris ma respiration et tournais des talons. Avec une démarche prétentieuse, je m'avançais de l'autre côté du trottoir. Là-bas, se tenait la demoiselle qui nous fixait depuis un moment. Je m'approchais d'elle sans la lâcher du regard. J'essayais d'avoir un air cool. Pour cela, je balançais mes bras de haut en bas avec le menton légèrement levé et pour compléter le tout, je souriais avec un air charmeur.

Avec cette attitude, cette dernière était sûrement en train de croire que j'allais venir l'accoster et lui demander son numéro comme le fut mon premier gage. Mais, ce n'était pas le cas malheureusement pour elle. Dès que je fus devant elle, j'engouffrais mes mains dans les poches de mon pantalon noir et je penchais délicatement mon visage sur le côté. Excuse-moi mais... j'ai remarqué que cela fait un moment que tu nous observes. Lui dis-je avec un air assuré. À ce moment, la jeune femme passa sa main dans sa nuque ce qui démontrait sa gène. Le truc tu vois... Je baissais mon regard vers le sol puis je dis en levant les yeux vers elle avec une voix sèche. C'est que je n'aime pas trop que tu mattes mon copain comme tu le fais. Cette dernière fut surprise par mes paroles. Elle ne s'attendait sûrement pas à ce que je venais de lui annoncer. Elle s'excusa en baissant plusieurs fois son visage. Afin de rajouter une couche, je finis par dire d'un ton modeste: Il est déjà pris, va voir ailleurs si j'y suis. Une expression basique pour dire "casse toi de là" mais d'une manière plus... polie. Par la suite, je traversais de nouveau la rue pour arriver en face de Gabriel. Je posais ma main avec finesse sur la joue de ce dernier. En premier, j'effleurais ses lèvres pour ensuite déposer un doux baiser.